Nuit sur le bateau.

[ Shichou "Une entrée mouvementé."] [HRP] Écrit avec la collaboration de Rachel. ^^[/HRP]

La traversé du continent vers Kitsune allait se faire de nuit, la journée ayant été chargé en émotion et tous le monde était partie se coucher. Tous sauf une personne.. Rachel était sur le pont, elle refusait de dormir. Son rêve qu’elle avait eu lors de la dernière traversée la hantait encore. Pourquoi ce souvenir avait refait surface à ce moment précis? Elle eu un profond soupir. Depuis ce rêve, elle se sentait appréhensive envers les hommes, une partie de sa confiance en elle s’était envolée. En ce moment elle aurait voulu que quelqu’un soit là pour elle. Ses pensés allèrent vers les autres généraux, puis vers Arcios. Qu’auraient-ils pensé de ce moment de faiblesse? Rachel soupira de nouveau et regarda l’océan qui s’étendait à l’infini devant elle… Son regard se perdant sur l’étendu d’un bleu profond, se confondant avec le ciel. Elle sentit une présence derrière elle qui la sortit de ses rêveries. Sans se retournée elle lança d’un ton qui se voulait confiant:

« Alors je ne suis pas la seule qui n’arrive pas à dormir? »

Aeon se tenait tout juste derrière elle. Il semblait quelque peu maussade, les cernes sous ses yeux plus prononcé que d'habitude, en partit dû à sa forte consommation d'énergie durant la journée:

« J'ai simplement ressentit ton besoin de compagnie. Et un peu d'air nocturne ne me fera que le plus grand bien. »

Il s'avança vers le bastingage, juste au côté de Rachel. Pour la première fois depuis bien longtemps, Aeon semblait songeur, voir triste:

« Nous sommes artificiels... Nous sommes venues au monde par des moyens que certains considères... contre nature. Nous n'avons ni mère, ni père. Enfin, métaphoriquement parlant, Arcios est notre père à tous. Mais Arcios n'a jamais vraiment eu l'image d'un père, mais d'un maître à qui nous devons obéissance. »

Il fit une pause avant de continuer:

« Durant mon séjour chez les humains, j'ai eu l'occasion de les observés. Ils sont impulsifs, violents, imprévisible. Si nous ne sommes pas ceux qui détruirons ce monde, alors les humais le feront à notre place, c'est inévitable. Cependant...
- Cependant? Demanda Rachel.
- J'ai vue qu'ils étaient aussi capables d'être compatissant, heureux. Ils ont la capacité d'aimer et d'être aimer. La même chose peut être dite sur les Setras. Alors que nous, nous avons été élevés comme des animaux avant d'être envoyé à l'abattoir. »

Il serra les poings. Sa voix sembla soudant plus agressive, plus grave:

« Je n'en veux pas à Arcios. Je tuerai les Setras jusqu'au dernier et ce monde sera détruit et rebattit à la manière de notre maître. Mais une partie de moi aurait voulue connaître une vie normale...»

Rachel le regarda avec une expression entre les pleurs et le sourire. Alors que son regard s’assombrissait, elle tourna sa vue sur l’océan de nouveau. Rassemblant son courage elle prit faiblement la parole:

- Moi aussi durant mon séjour chez les humains j’ai pu les observés… Mes parents humains me donnait tous ce que je voulais, mais jamais une fois ils ne m’ont prit dans leurs bras. Ils souhaitaient plus que tout avoir une fille, mais étaient toujours trop occupés pour venir me donner ne serait-ce qu’un brin d’amour. Ils m'ont tout donné, sauf deux choses, leur amour et ma liberté. J’ai pu en récupérer une, mais l’autre, je ne pourrais jamais plus l’avoir…

Elle marqua un silence, tremblant de tous ses membres, ses poings serrés si fort que ses ongles pénétraient sa chair. Elle reprit la parole, parlant avec difficulté:

- Oui… Moi aussi je les observés ces humains. Leur instinct primaire prenant toujours le dessus sur leur jugement. Si tu savais toutes les sortes de déviances que j’ai pu observer chez eux, tu en rougirais des pieds aux oreilles…

Sa voix était plus forte, elle en criait presque. Rachel se retourna vers Aeon, les larmes aux yeux. Son regard pénétrant celui du Général :

« Les humains prennent sans ce demandé ce qu’il arriverait par la suite. Ils se foutent de ce qui se passent autours d’eux ou de qui ils blessent. Ils croient que nous sommes des monstres, d’horribles créatures. Mais nous aussi nous avons des sentiments! Nous sommes tout au tant des êtres vivant, artificiels ou non! Des monstres… Ce sont eux les monstres! Il y a quelques années… »

La Générale s’arrêta, ravalant un sanglot. Sa voix se calma, parlant machinalement sans aucunes émotions:

« Il y a quelques années lors d’un de mes premières missions, j’ai échappé à un viol. Il… Il avait perdu le contrôle… Ce que j’ai ressentit ce jour là, ce sentiment de terreur, personne ne pourras jamais le comprendre… Personne ne pourra jamais savoir la douleur qui me pèse encore aujourd’hui… Les humains sont capables du meilleur tu dis? Moi, je n’ai vu que le pire d’eux… »

Aeon l'interrompit en la serrant contre lui. C'était quelque chose qu'il fessait rarement. Mais étant le plus vieux des Zyphaloïdes, il sentait qu'il lui revenait la responsabilité de les rassurer dans des moments de doutes. Mais il était extrêmement surpris de voir Rachel dans un tel moment de faiblesse, c'était la première fois qu'il l'a voyait pleurer, elle qui semblait si sûr d'elle-même en temps normal:

« Nous avons tous fait des erreurs, même si certains n'osent pas l'admettre. Ce n'est pas parce que nous sommes artificiels que nous n'avons pas le droit de ressentir toutes ces émotions. »

Aeon pouvait sentir les larmes de Rachel couler sur ses vêtements:

« Ma famille adoptive était loin d'être parfaite. Mes "parents" m'ont envoyé à l'académie de Kitsune à la première occasion pour se débarrasser de moi. Et lorsque j'étais à la maison, eux étaient toujours invités chez les voisins ou au château, aucune seconde de leur temps m'étais consacré. Certains ignoraient même que les Asukari avaient un fils. On se demandait d'où je pouvais bien arriver. Mais une nuit... »

Il prit un légère pause, le cœur battant à l'évocation de se souvenir:

« Mon père adoptif avait beau être un noble, il était loin d'être aussi respectable qu'on le pensait. En réalité il était un alcoolique. Il arrivait souvent très tard le soir complètement saoul. Un jour, il était encore plus ivrogne que d'habitude. Et comme tout bon humain compulsif, violent et saoul qui se respecte, il perdait souvent les pédales. Alors, il s'en ait prit à sa femme et il n'a pas manqué son coup. Je n'ai rien vue de la scène. Tous ce que j'ai entendu c’était le cri perçant de ma mère adoptive lorsque son mari la tua. Je m'étais levé pour voir ce qui se passait et je vis le corps de ma mère inerte près du lit, les draps en sang. Mon père avait un air de dément sur son visage, même Arcios ne m'avait jamais autant terrifié. Il se tourna ensuite vers moi avec le regard d'un meurtrier. Il avait si peur que je raconte quelque chose qu'il avait préférer me tuer tout de suite. Heureusement, mes pouvoirs de dévoilèrent à se moment. Mais j'étais cependant incapable de le contrôler. Alors le temps à commencer à revenir en arrière pour mon père. Il recula ainsi dans le temps jusqu'à ce qu'il revienne à l'état de fœtus. Je me suis alors sauvé à l'académie, le seul endroit où j'avais une vie. J'ai vécu là-bas jusqu'à ma majorité où j'eus finalement le titre de noble. »

À sa propre surprise, Aeon s'était lui aussi mit à trembler:

« Cette nuit-là j'ai été témoin de la démence donc était capable les humains. J'en ai encore des frissons.»

Rachel s’accrochait à la veste d’Aeon sans dire un mot, écoutant son cœur battre. Ils n’étaient pas si différent l’un de l’autre, et cette pensé la rassura. Les deux Zyphaloïde restèrent ainsi un moment, jusqu'à ce que la Générale brise le silence:

« Finalement, on est peut-être plus humains que certains humains…»

Elle releva la tête, son visage reprenant cette expression entre larmes et pleurs qui étaient si étrangère sur son visage. Elle eue un petit rire triste:

«Je ne suis pas forte du tout… Je… J’ai toujours voulu prouver le contraire, étant la moins forte physiquement en comparaison aux autres… Mais, je suis si faible… C’est pourquoi je cherche tant la reconnaissance d’Arcios, parce que je veux que quelqu’un pour me voir moi, pour qui je suis… J’aimerais juste… Seulement…»

La Générale se tut. Elle ne savait plus trop quoi penser, ni faire. Tout était si confus! Sans même y pensé elle tendit le visage vers Aeon et l’embrassa. Mais cette fois, c’était différent. Ce baiser n’était pas agressif comme l’autre fois, mais doux et sincère. Il ne dura qu’un instant, Rachel s’éloignait déjà pour s’en aller vers sa cabine. Elle se retourna vers Aeon et lui fit un sourire sublime:

«Je suis heureuse de savoir que je pourrais compter sur un ami… Merci Aeon. Merci pour tout… Et bonne nuit.»

Sur ce elle le laissa sur le pont, entrant dans ses cartiers.
Aeon, quant à lui, n'avait pas bougé. Il avait accepté le baiser de Rachel sans dire un mot, sans bronché. Il savait que cette fois, c'était un baiser sincère et non une manière de le calmer. Il eut un aperçu de ce que l'amour pouvait être, sans vraiment savoir si cela allait avoir une suite. Il leva la tête vers la lune et ferma les yeux, laissant la vent caresser son visage.:

« Merci... Rachel. »

Il retourna à son tour vers ses cartiers.

[ Kitsune "Quand les souvenirs reviennent nous hantés.]