Le port de Kitsune

Après avoir quitté Kyo et Hikaru peu avant Shichou, et avoir passer trois jours à travailler pour gagner de quoi manger, Zanza avait enfin trouvé un travail à sa mesure. Le travail était simple, il devait récupérer de l'argent auprès du chef de la bande rivale de celle qui l'avait engager. Il avait attendu la nuit pour agir. Il avait traversé les rues de Shichou, désormais déserte, son Zanbatô sur l'épaule, et s'était dirigé vers l'adresse qui lui avait été donnée. Il étais entré dans une ruelle et avait eu un premier contact... un peu musclé avec les premiers membre de la bande. Ils avaient été informés que Sanosuke venait leur réclamer de l'argent, et trois d'entre eux avait été désignés pour l'arrêter. Il pensait profiter de l'effet de surprise et n'en faire qu'un bouchée, mais, en voyant l'arme gigantesque de leur adversaire, l'un d'entre eux pris peur et s'enfuit à grand bruit. Ainsi repérés, les deux autres bondirent sur Sanosuke. N'ayant pas le temps de déballer sont arme il la jeta sur un premier adversaire et assomma l'autre d'un uppercut du gauche.
Une fois qu'il fut arrivé à la plaque de la bande, il avait put constater qu'ils l'attendait tous de pied ferme... bien que certains auraient sans doute préféré être ailleurs. Voyant que personne n'osait l'attaquer, Sanosuke enleva le drap blanc qui recouvrait son arme et le jeta un peu plus loin. À e moment, un de ses adversaire se décida à l'attaquer. Il fut immédiatement suivit par trois autres. Ils pensaient sans doute que le poids de son arme allait empêcher l'homme qui leur faisait fasse à riposter suffisamment rapidement à leur assaut... mais ils avaient tord. Zanza balança son arme de droite à gauche, fauchant trois de ses adversaires, il cueillit ensuite le dernier d'un revers du poing droit, lui brisant le nez. Il reprit son arme en main et chargea ses adversaires. Il écrasa au sol quatre ennemis à l'aide d'un attaque sautée, puis fit glisser sa lame au sol, balayant deux autres individus. Il dut ensuite lâcher son arme pour recevoir les attaques de six autres adversaires, il en assomma deux et vit son torse lacéré par plusieurs coups de couteau. Ignorant la douleur il repoussa les adversaires restant et récupéra son arme en la balançant de gauche à droite.
Il ne restait plus maintenant que deux adversaires. Il chargea le premier, qui réussis de peu à éviter son attaque verticale, mais Sanosuke enchaîna avec une deuxième attaque horizontale qui brisa les jambes de son adversaire. Le deuxième ennemis chargea dans le dos du mercenaire et lui asséna un puissant coup de sa masse en bois. Zanza s'écroula au sol pendant que son adversaire fêtait sa victoire. Celui-ci se retourna et fit mine de s'éloigner. Il s'arrêta et se retourna de nouveau, ayant entendu un bruit, et fut sidéré de voir Sanosuke se relever. Il ne put éviter le crochet du gauche qui lui martela son visage et qui l'envoya à terre crachant du sang. Après avoir enlevé un peu de terre sur sa tunique, Zanza s'approcha d'un des hommes allongé et le secoua pour le réveiller. Il obtint sans mal de l'homme l'endroit où il cachait leur pactole et alla ramener l'argent à son commanditaire après avoir, bien entendu, prélevé sa part.
Plusieurs jours s'étaient écoulé depuis ce contrat, et Sanosuke avait du quitté Shichou car il ne trouvait aucun autre travail. Il avait décidé d'aller à Kistune, car cela faisait un petit moment qu'il n'y était pas venu. Une fois en ville il avait entendu des rumeurs et avait très vite compris que s'il restait en ville il allait finir par croiser des personnes qu'il avait essayer d'oublier pendant de très nombreuses années... surtout qu'il n'allait surement pas passer inaperçu, que ce soit à cause du Zanbatô où du kanji qu'il arborait dans son dos.
Sanosuke avait donc décider d'embarquer le plus vite possible sur un bateau, et peu importait la destination de ce bateau : il fallait juste que celui-ci quitte Urea.
Sanosuke arpenta donc le port, une queue de poisson entre les dents, à la recherche d'un bateau sur le départ. Heureusement il lui restait suffisamment d'argent pour payer la traversée.
Au bout d'un quart d'heure de recherche, il trouva un bateau qui allait bientôt partit. Il s'apprêtait à apostropher un marin quand il se rendit compte que sa bourse avait disparue. Il se rappelait avoir été bousculer par un gamin un peu plus tôt... apparemment ce n'était rien moins qu'un pickpocket. Il allait lui falloir mettre la main sur ce gamin et le plus vite possible... il ne tenait pas à rester plus longtemps dans une ville contrôlée par ses semblables.

De beaux bateaux imposants, des centaines de petites baraques de pêcheurs bien présentées, des poissonniers vantant leurs produits à la foule, des canaux arpentant et décorant les rues et ruelles, des fontaines vers la ville…pas de doute, Shina se trouvait bien au port de Kitsune.
Ici, tout s’apparentait à la seule ressource de la cité, l’eau. Des enseignes des boutiques aux décorations des rues ; tout n’était que flots, vagues et créatures aquatiques.
La ville utilisait tellement bien sa seule ressource, qu’elle arrivait à s’enrichir malgré ses manques. Kitsune était même devenue la cité la plus riche après la capitale.

Les toits des pavillons étant trop hauts pour l’accueillir, Shina marchait parmi la foule. Cette balade au milieu des humains n’avait rien de désagréable à part sa tendance à la lenteur.Elle était même plaisante, les gens d’ici respiraient la joie et la bonne humeur, ce n’était pas comme à Ookami où tout le monde était occupé du matin au soir.

Alors que la jeune fille avançait vers la ville en sifflotant, un garçon d’à peu près le même âge que Coud fonça vers elle. Elle se dégagea sur le côté en un mouvement qu’elle voulait naturel, et parvint à l’esquiver au dernier moment. Lui, continua sa route sans se retourner.
La jeune fille se planta au beau milieu de la foule et le suivit du regard ; ce gamin devait être un pickpocket. Il n’y avait que les voleurs de ce genre pour courir ainsi à travers de la foule, et foncer sur les passants. Bien sûr, les gardes avaient autres à faire que de courir après un pauvre gosse.

C’est alors que le garçon bouscula un homme de grande taille se dirigeant vers le port. Cet homme se démarquait nettement de la population de Kitsune ; il portait des habits assez inhabituels et sur le dos, une arme pour le moins massive et recouverte de tissus. Shina n’eut pas le temps de le contempler longuement, car celui qu’elle voulait surveiller s’enfuyait déjà. Les soupçons de la jeune fille se révélèrent exactes ; le soit-disant voleur avait serré le poing, comme s’il tenait quelque chose.

Shina le suivit discrètement. Après tours et détours, il se dissimula dans une petite ruelle où un adolescent d’à peu près l’âge physique de Shina l’attendait. Une petite discussion s’engagea et le plus âgé des deux entreprit de repartir vers la ville avec l’argent que son cadet avait volé. Mais, alors qu’il quittait la ruelle, une main se posa sur son bras et , l’instant d’après, il fut immobilisé. La bourse tomba de sa poche. Shina lança à son oreille d’une voix menaçante, en brandissant ses griffes de métal encore rouge de sang au cou du jeune homme :

« Prend garde , beaucoup de tes copains ont déjà péri. Cependant, tu as de la chance ; je ne peux pas m’occuper de toi ici, je te laisse filer pour cette fois. »

Bien sûr, c’était un mensonge, malgré tout, l’adolescent tomba dans le panneau et fila de toutes ses jambes tremblantes. Apparemment, aucun de ses acolytes ne se situaient dans les environs, et heureusement car Shina détestait les voleurs.
La jeune fille ramassa l’argent à ses pieds ;des pièces de grandes valeurs. Elle les replaçait dans la bourse quand le petit voulut s’enfuir. Accroupie, elle attrapa son pieds et il se vautra dans une flaque d’eau, apeuré.

« Allons rendre l’argent que tu as volé. Il n’est jamais trop tard pour effacer ses fautes. »lança-t-elle d’un ton faussement enjouée histoire de le rassurer, ou du moins, essayer.

Encore effrayé, il l’accompagna sans faire d’histoire. L’homme a qui il avait volé l’argent ne devrait pas être très dur à trouver avec son arme et son style pour le moins original. Shina se souvint qu’il s’était dirigé vers le port.

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(pardon pour ce post nullissime xD L'inspi me manquait...)

Sanosuke voulait retrouver le voleur le plus vite possible : il avait vu que le navire qu'il avait repéré était sur le point de partir. Heureusement il n'avait aucun problème pour progresser dans la foule car les gens s'écartaient sur son passage. Au bout de plusieurs minutes de recherches infructueuses, alors qu'il commençait à s'énerver, Sanosuke sentit que quelqu'un lui tapotait l'épaule. Il se retourna et vit une jeune femme au long cheveux vert. Il remarqua ensuite qu'elle était accompagné par le jeune garçon qui l'avait bousculé peu de temps auparavant. Son sang ne fit qu'un tour, il allait l'agripper par le col mais la jeune femme s'interposa.

Hé, calmez vous, il est venu vous rendre votre argent.

En entendant ces mots, Sanosuke se détendit un peu. Le garçon lui tendit la bourse qu'il avait volée, et Sanosuke lui arracha des mains et la remit dans sa poche. Il fit volte face et sans un remerciement s'en alla. Il avait à peine fait trois pas qu'il s'arrêta soudainement, lâcha un juron, et donna un coup de pied dans un pavé qui avait quitté le sol.

Y'a... y'a un problème ?

Après un temps mort de quelques secondes, Sanosuke se retourna et répondit :

Y'a qu'à cause de ce gosse j'ai rater mon bateau !

À ces mots l'enfant détala à toutes jambes. Sanosuke soupira, encore un enfant exploité par des malotrus... Sa pensée fut interrompue par la jeune fille qui, intriguée par la singularité de l'homme, avait décidé d'en savoir plus.

Vous voulez aller où ?

N'importe où... je veux juste quitter Urea.

Vous n'aimez pas le pays ?

Sanosuke hésita quelques secondes avant de répondre.

... Disons pour faire simple que j'aimerai éviter de croiser certaines vieilles connaissances que je ne m'attendais pas à trouver ici.

Soudain, la jeune femme eut une idée.

Je vais bientôt quitter Urea moi aussi... il faut juste que j'aille chercher deux amis et nous pourrons partir.

Sanosuke réfléchit un instant, peut-être qu'il aurait moins de chance d'être embêté s'il voyageait en groupe... il repensa ensuite à son allure peu discrète. De toutes façon il savait qu'il allait devoir être à nouveau confronté à eux un jour où l'autre, c'était inévitable.... mais le plus tard serait sans doute le meilleur moment.

Bon... si tu veux...

Au fait, je m'appelle Shina !

Moi c'est Sansouke. dit-il avec un large sourire, ayant retrouvé sa bonne humeur.

Enchantée Sanosuke... Bien je crois que nous allons pouvoir y aller.

Shina était contente. Elle qui n’appréciait guère la solitude, avait trouvé un sympathique compagnon de route, certes un peu inquiétant avec son Zanbatô qu’il trainait sur le dos, mais sympathique. Elle avança donc vers la ville, d’une démarche joyeusement enfantine, Sanosuke sur ses pas.

Shina se retournait parfois, et presque à chaque fois, le jeune homme à l’allure singulière semblait surveiller les environs. Ses connaissances devaient vraiment être terribles pour évanouir ainsi sa sérénité…
La jeune fille allait lui demander qui étaient ces personnes qu’il redoutait tant, mais elle se ravisa ; ce n’était pas ses affaires, après tout. Elle ne voulait pas que Sanosuke se fâche contre elle comme Aeon l’avait fait quand elle l’avait questionné sur ses lèvres grises. Et puis, elle avait bien d’autres choses à penser.

Les rues défilaient devant ses yeux, pourtant Shina n’en tint pas compte, perdue dans ses pensées.
Yaka et Tanaka devaient être au château. Etant encore inexpérimentés, ils passaient leurs journées à s’entraîner avec les maîtres d’armes du palais. Shina doutait que Reiji se trouvât avec eux. Rien n’était sûr, mais quelques choses de graves s’étaient passées pour que le jeune homme quitte Urea sans l’avoir attendue.
En y pensant, Shina accéléra ;elle voulait atteindre le château le plus vite possible, elle ne sera pas tranquille tant que ce ne sera pas fait. Là-bas, on l’éclairera très certainement sur ses soupçons.
Alors, elle se dirigea droit vers…
« Les bains publics… ? »

Devant la porte, Sanosuke fut soudainement perplexe. Il ne pouvait croire que les connaissances de Shina attendaient cette dernière aux bains publics.
_ « Oui. Mes deux amis sont au château. Tu comprends, je ne peux pas m’y rendre dans cet état; je porte une tenue de voyage , il faut que je me change .Et puis , je suis horriblement sale ! »
_ « Si tu le dis…Tu es du genre ‘maniaque’, non ? »
_ « Pff, pas du tout ! C’est juste de la correction. »
Sanosuke se trouva de plus en plus sceptique ; la saleté de Shina semblait inexistante.
La moindre petite poussière sur les vêtements de la demoiselle pouvait lui faire dire qu’elle était sale. Mais ce n’était pas vraiment de la manie, puisque Shina pouvait la passer outre quand certaines situations se présentaient.
_ « Et qu’est-ce que je vais faire pendant ce temps-là, mademoiselle la maniaque de la propreté ? »
_ « Tu n’as qu’à rester à m’attendre ou aller faire un tour. De toute façon, je n’en ai pas pour longtemps. » répondit la jeune fille avant de fermer la porte derrière elle.

Le jeune homme fut bien embêté. Voilà qu’on l’abandonna devant les bains publics. Agacé, il émit un claquement de langue et s’éloigna…Quelques minutes plus tard, Sanosuke revint de nouveaux sur ses pas. Il était allé se renseigner ; les bateau voyageant entre les terres de Gaïa n’embarquaient qu’à la nuit tombée. Ce n’était décidément pas son jour…

Quand il aperçut Shina, il crut voir une autre femme :
Ses longs cheveux d’un vert clair très doux étaient impeccablement peignés en une queue de cheval basse et la couleur de ses yeux avait été souligné par un traits de Kôhl.
La jeune femme avait non seulement soigné son corps, mais aussi sa tenue vestimentaire ;
Elle avait remplacé son short par un pantalon , rouge foncé et doré, fendu sur les côtés, et son petit T-shirt par un long gilet de soie blanche. A son cou et à ses poignets, elle avait mis un collier et des bracelets d’or.

Voyant qu’il la regardait, Shina sourit, amusée. Elle savait très bien que Sanosuke ne la reconnaissait pas. A part ceux qui la connaissait assez pour l’avoir déjà vue dans cette accoutrement, personne ne la reconnaissait lorsqu’elle était ainsi vêtue.

« Tiens, tu as tardé, alors je t’ai acheté ça…pour me faire pardonner. » dit-elle, tout sourire, en passant un sac de papier au jeune homme.
_ « Tu es marrante Shina, tu m’abandonnes et ensuite, tu m’offres de quoi grignoter. » répondit Sanosuke en levant un sourcil après avoir ouvert le paquet.
_ « J’en dirais autant de toi ; ta grande épée ne te fais pas mal au dos ? Bon, c’est pas tout ça, faut qu’on aille au château, maintenant.»

Sur ces mots, Shina reprit la route vers le palais de Kitsune qui n’était plus bien loin…

Sanosuke avait suivit Shina jusqu'au bains publics. Il avait tout d'abord été surpris mais c'était dit qu'un(e) de ses ami(e)s y travaillait peut-être. Ensuite, il eut l'explication et, l'espace d'un instant, son sang se figea.

Oui. Mes deux amis sont au château. Tu comprends, je ne peux pas m’y rendre dans cet état; je porte une tenue de voyage, il faut que je me change. Et puis, je suis horriblement sale !

Le mot "château" résonna plusieurs fois dans sa tête. Il se demanda un instant si Shina travaillait pour les Zyphaloides, puis il se ravisa : si tel était le cas elle aurait surement entendu parler de lui et n'aurait pas agit de la sorte.
Pendant qu'il se promenait en ville, et cherchait désespérément un bateau, il fit le tour des personnes qu'il connaissait à Kitsune et cherchait un moyen d'éviter d'approcher du château.
Voyant que l'heure passait, il retourna aux bains. Il vit une femme ravissante aux longs cheveux vert... longs cheveux verts ? Shina ? Apparemment il s'agissait bien d'elle car elle lui faisait un signe de la main tout en affichant un grand sourire. Sanosuke s'approcha d'elle et balbutia un compliment :

Tu.... tu es... sublime.

Merci ! lui répondit Shina, affichant un sourire démesuré

Puis Shina lui demanda si son épée ne lui faisait pas mal. Il haussa les épaules et répondit qu'à force il s'était habitué. Les rues étaient très animées ce jour là. Sanosuke trouvait que Kitsune était vraiment une très belle ville... enfin tant que l'on restait dans les quartiers principaux : car même dans la ville la plus riche il y a toujours des miséreux en train de crever de faim et de froid dans des ruelles sombres, harcelés par des truands moins faible qu'eux et qui profitent de leur force pour améliorer leur quotidien au détriment de celui des autres.
Plus le duo improbable s'approchait du château, plus le mal-être de Sanosuke augmentait, il redoutait à tout moment de tomber sur un Zyphaloïde. D'une part, car il préférait les revoir le plus tard possible, d'autre part, car il ne voulait pas mettre en danger sa nouvelle connaissance.. Soudain, il s'arrêta net.

Je... tu.... n'as qu'à aller seule au château.

Voyant le regard étonné de Shina, il ajouta :

Je ne suis pas habillé pour aller au château, et ce n'est pas toi qui va me dire le contraire..... En plus je dois aller voir un ami, c'est... important.

Sans ajouter un mot de plus, il se retourna et commença à s'éloigner de Shina... et du château.

[HRP/Je retrouve Shina seulement au château dans 2-3 posts environ]

Reiji avait enfin Kitsune en vue. Comme à son habitude il atterrit non loin de la ville pour reprendre forme humaine. Puis il s’incrusta dans la ville qui était déjà bien vivante, les gens avaient l’air tous heureux en plus, surtout les hommes. Reiji était d’ailleurs plutôt content qu’il y avait foule, car ses vêtements étaient sales et il avait des égratignures un peu partout, il pouvait se fondre parmis les gens sans qu’on le remarque de trop. Il voulait juste se rendre au château au plus vite même s’il avait une mine affreuse, ne parlons même pas des cernes qu’il se payait, Shina l’aurait sûrement tué en le voyant ainsi, mais elle n’était sûrement pas au château, enfin du moins c’est ce qu’il pensait, il voulait juste questionner le roi pour savoir si elle était bien venue et ou se serait-elle rendue, il serait reparti aussitôt après. Il espérait juste qu’on le laisserais entrer au palais, enfin sinon il forcerait un peu les choses.
Il continua sa marche péniblement, il y avait tant de mondes qu’il préférait marcher contre les vitrines des magasins, puis il remarqua une petite bijouterie, ou il s’arrêta juste devant. Il fixait les bagues en se rappelant certaines phrases qu’il avait entendu durant son premier cauchemar qu’il se répétait à voix basse.

- Avouer mes sentiments à Shina…aller de l’avant…

Il entra dans la boutique bien qu’il fut gêné sur l’instant, les regards étaient tous posé sur lui, il faut dire qu’il était sale et pas dans sa meilleure forme quand on voyait son visage. Il fit un petit tour de la boutique alors que le propriétaire ne le lâchait plus du regard. Il trouva finalement une bague magnifique, il voulait faire une folie, il hésitait car il ne savait vraiment pas si pour Shina les sentiments étaient réciproque, mais bon qu’est ce qu’il avait à perdre. Il sortit une bourse d’une de ses poches, il avait juste assez par chance, faut dire qu’il ne dépensait rien pour les transports et qu’il avait peu manger ces derniers temps, il avait donc bien économisé si on peu voir ça comme cela. Le propriétaire était plutôt surpris de voir qu’il avait tant d’argent vu son accoutrement, mais bon ce n’était pas le principal, Reiji se montra poli et paya la jolie bague qu’il avait trouvé, ensuite il plaça la petite boite contenant la bague dans l’une de ses poches et s’en alla pour repartir vers le château.
Toujours autant de monde lorsqu’il sortit d’ici, on pouvait se faire bousculer de tous les côtés tant y avais du monde. Il décida quand même avant tout chose de se prendre une chambre pour la nuit, il s’arrêta donc à une auberge non loin du palais pour prendre une chambre avec l’argent qui lui restait. Lorsqu’il monta dans sa chambre il se lava juste un peu le visage et c’est tout, il voulait en finir avec la corvée du château de suite, car s’il s’endormait maintenant il perdrait trop de temps, il préférait se reposer plus tard. Il s’assit quand même un moment sur le lit, touchant la poche ou se trouvait la bague.

- Shina…j’espère te revoir bientôt…

Il était prêt à partir au palais, il ouvrit la fenêtre de sa chambre avant d’y aller, puis il descendit l’étage pour sortir de l’auberge, direction le château.

En entendant l’excuse de Sanosuke, Shina conclut que les personnes qu’il ne tenait absolument pas à rencontrer se trouvaient au palais. C’est alors que plusieurs questions lui brûlèrent les lèvres… Tant pis, si cela engendrerait la colère du jeune homme.
« …Sanosuke, pourquoi as-tu des ennemis au château ? Et qui sont-ils ? » murmura-t-elle, en une voix étouffée.
Mais il ne put l’entendre ; il était déjà loin, du moins, trop loin pour que ses mots l’atteignent. Ces derniers se perdirent dans le vent.

La jeune fille n’avait pas voulu crier, car les gens les auraient regardés de travers. Elle n’avait pas voulu chuchoter non plus, mais sa gêne lui bloquait la voix. Alors, passant une main dans ses cheveux, elle regardait le jeune homme s’éloigner. La jeune fille ne le rattrapera pas.

Shina se sentit quelques peu frustrée ; leur rencontre n’avait durée que quelques minutes , mais elle s’était déjà attachée à lui. Elle espéra que leurs chemins se croiseront ,une nouvelle fois, un de ces jours ,avant de se tourner vers le château et de reprendre sa route.


« Pas la peine de s’approcher des portes. »
« C’est interdit aux visiteurs. »
_ « Mais ,bon sang, laissez-moi entrer ! C’est important ! Je suis le Se… »
_ « Vous avez une permission ? »
_ « Nan, mais puisque je vous dis que je… »
_ « Vous n’avez pas le droit d’entrer. Circulez. »

Shina bouillait de colère. Voilà un instant qu’elle était bloquée devant les portes du palais sans pouvoir y entrer à cause de ces deux abrutis de gardes qui ne l’écoutaient pas. Il lui fallait trouver un stratagème pour qu’elle puisse s’identifier et qu’on la laisse franchir les portes.
Leur lançant des regards noirs, Shina commença à grimper les escaliers malgré leurs mises en gardes.

« C’est interdit aux visiteurs ! » lui lança un des deux en lui barrant le passage.
_ « Mais, je ne suis pas un visiteur. »
_ « Qu’est-ce que vous êtes ,alors ? »
_ « Une Setras. » répondit Shina , un grand sourire aux lèvres.

Ce ne fut pas si difficile, en fin de compte, mais le plus dur restait à faire.
Les gardes eurent les yeux ronds comme des billes. Un des deux se racla la gorge pour faire passer sa surprise et voulu prononcer quelque chose, mais Shina ne lui en laissa pas le temps:

« Vous alliez me demander de le prouver, n’est-ce pas ? En voilà la preuve. »dit-elle, tout sourire, en passant un énorme joyau au garde. L’autre se précipita pour voir l’objet.
« Qu’est-ce que c’est ? » répondit-il, des étincelles dans les yeux.
_ « Un très gros diamant, mais c’est aussi mon orbe.
Vous n’en avez jamais vu un de cette taille, pas vrai ? Je suis sûre que vos femmes seront ravies si vous le leur offrez…Aussi, il est si beau, que vous gagnerez facilement une petite fortune en le vendant, j’en suis persuadée…malheureusement, il n’y en a qu’un. »répondit Shina d’un ton enjouée avec un touche de fausse contrariété dans la voix.

Les deux idiots se regardèrent, les sourcils froncés, ils balbutièrent quelques injures et en arrivèrent rapidement aux mains. Shina passa tranquillement derrière eux, et récupéra discrètement l’orbe.

« Or, je n’ai pas le droit de le donné…Surtout à deux imbéciles comme vous! Ah, qu’ils sont beaux, les gardes de Kitsune ! »lança-t-elle en avançant vers la porte.

Elle la franchit, sans que les gardes puissent l’attraper. De toute façon, ils étaient trop surpris pour esquisser quoique ce soit.

« Hey ?! Qu’est-ce tu fais, planté comme ça ? On doit la rattraper ! » s’écria un des deux, se levant d’un bond.
_ « On peut pas. »
_ « Pourquoi ? »
_ « Si on part, qui s’occupera de garder la porte ?… »



« Shina Kayashi. » annonça un valet au roi. Celui-ci esquissa un signe de main et la jeune fille avança jusqu’au pieds de la plate-forme où se trouvait le trône ,puis s’inclina.

« Dame Kayashi, que me vaut une visite si soudaine ? » fit d’un ton pompeusement agacé le souverain.
_ « Veuillez pardonner mon manque de correction, Seigneur. Je suis venue chercher Yaka et Tanaka. »
_ « Yaka ? Je ne l’ai pas vu depuis un petit moment. Mais Tanaka, lui, passe très souvent au château. Allez à la cours intérieure, il devrait y être. »
_ « Je vous remercie, Majesté. Passez une bonne journée. »



Quand le jeune fille arriva aux jardins intérieurs, elle vit qu’un petit groupe de soldats ,d’environs son âge physique, s’entraînait à l’escrime sur la partie dallée de la cours.
Intéressée, elle s’avança vers ces jeunes soldats. Parmi eux, un jeune homme, bien bâti, aux cheveux rouges et armé d’un katana affrontait le maître d’arme. Ces derniers croisèrent le fer plusieurs fois , enchaînant des coups d’estocs et de tailles surprenants.
En contemplant ceci, Shina avait des étincelles d’admiration dans les yeux ; elle aurait aimé être aussi douée à l’épée… Lorsque ce duel d’entraînement prit fin , elle se surprit elle-même à applaudir.

Après s'être éloigné de Shina, Sanosuke avait cru entendre un bruit étouffé de voix venant de derrière. Croyant que soin imagination lui jouait des tours, il n'y avait pas fait attention. Il avait été très embêté d'abandonner Shina de cette façon... enfin de toutes façon il la retrouverait au port.
Après dix minutes de marche, Sanosuke arriva finalement dans un quartier populaire de Kitsune. Encore quelques minutes de marche et il serait chez son vieil ami Kazuaki. Deux enfants faisait la manche à la sortie d'un restaurant, la pauvreté était ici omniprésente.
Finalement, Sanosuke s'arrêta devant une maison modeste. Avant même qu'il n'atteigne la porte, celle-ci s'ouvrit, découvrant un vieil homme édenté affichant un grand sourire. À peine eut-il ouvert la porte qu'il lança une poêle sur Sanosuke qui la reçut en plein visage.

Sano, après toutes ses années, tu es toujours aussi peu discret !

Sanosuke se retint de lui envoyer son poing en plein visage... il ne pouvait plus se le permettre maintenant que son ami avait subis à ce point les affres du temps...

Alors, tu ne vas quand même pas rester là toute la journée !

Sanosuke soupira, ramassa la poêle et rentra à l'intérieur, après s'être déchaussé.

Qu'es-ce qui t'amène ? Tu t'es soudain souvenu de mon existence ? Enfin tu n'es pas le seul à abandonner les gens dès qu'ils deviennent vieux... tout le monde me fuit en ce moment.

Si tu prenais un bain peut-être que ça arrangerai les choses...

Le vieil homme se mit à rire. Et, après s'être calmé, prit de nouveau la parole.

Tu as encore besoin que je te cache, c'est ça ? À qui doit tu de l'argent cette fois-ci ?

À personne, c'est juste que....

Que quoi ?

C'est....

Mais accouche !

Ils sont en ville.

Ils ? .... EUX ?

.... Oui... tu as entendu les rumeurs j'imagine.

C'était EUX ? Alors je comprends pourquoi cette fête a été tenue...

Une fête ?

Laisse tomber...... En tout cas si tu veux dormir ici, tu es le bienvenu, comme d'habitude !

Sanosuke appréciait beaucoup Kazuaki, une cinquantaine d'années auparavant, ils avaient travaillé ensemble et étaient très vite devenus inséparables. Mais devant la fatalité du temps, Sanosuke avait été contraint à lui avouer sa véritable nature. Il avait d'abord craint que Kazuaki le rejette, mais, finalement il s'était contenté de lui sourire et de lui tendre la main en signe d'amitié éternelle.

C'est bien de savoir que je peux compter sur toi.... j'espère qu'un jour je pourrais te rembourser de tout ce que tu as fait pour moi...

Kazuaki éclata soudainement de rire et ajouta :

Si tu me rembourserais ne serait-ce que l'argent que je t'ai prêté je pourrais sans doute m'acheter une des plus belles maisons de Kitsune !

Après un léger temps de silence Sanosuke reprit la parole :

Je sais pas... c'est juste... qu'une amie doit aller au château et... et je préfère pas rester dehors pendant qu'elle y sera... je sais pas combien de temps elle va y rester mais j'aimerais pas tomber sur l'un d'entre eux au détour d'une ruelle.

Je te comprends fort bien... évite juste de rester ici trois semaines : je suis pas sur d'avoir assez de nourriture pour toi !

Ne t'inquiètes pas : je veux partit d'Urea le plus vite possible... peu importe où je me retrouve......

Incrédule, Shina continuait de fixer son cadet comme s’il n’avait pas terminé de parler.
Elle demeura immobile un instant, puis son grignotage reprit ; le biscuit qu’elle avait porté à sa bouche, avant que le jeune homme ne raconte tous ces évènement, cassa entre ses lèvres et la jeune fille le déglutit sans même avoir mâché. Une rapide gorgée de thé brûlant le fit passer le long de sa gorge et Shina soupira de soulagement avant de se lever à demi, balançant sa chaise.

« Attends, Attends…ça fait trop de choses en un coup, là ! »

La Setras risquait la surchauffe ; son ami avait enchaîné tellement d’informations importantes en à peine deux minutes… Si elle pensait à cela, ceci lui échappait et si elle songeait à ceci, cela lui sortait quasiment de la tête. Elle se retrouva très vite complètement perdue.
La jeune fille inspira et expira fort, évacuant la panique, puis, elle commença à énumérer chacun des évènements qu’elle avait entendus de la bouche de Tanaka :

« …Donc, reprenons, tu veux bien ? Si j’ai bien suivi…
Primo : Reiji a rencontré une ‘charmante’ dame…
Secundo : Aeon a discuté avec le roi durant votre absence.
Tertio : Reiji s’en va de Kitsune en hurlant, et après t’en avoir collé une.
Quarto : Tu as récupéré ton orbe et celle de Yaka, ce qui est, déjà, une bonne chose.
Quinto : Deux jours plus tard, tu apprends que cet abruti de roi a passé le pouvoir à Aeon ?! …
Y a pas à dire ; on est dans une sacrée galère…
(Elle soupira longuement, laissant échapper des mots incompréhensibles de ses lèvres frémissant à peine, puis, reprit ,tout en s’affalant sur sa chaise , de telle sorte que Tanaka puisse l’entendre, mais surtout, la comprendre: )
Bon, je vais y réfléchir. Tu sais, ça m’embête, mais ça m’étonnerait qu’on puisse tenter quoique ce soit, surtout seuls.»

La situation de Kitsune était plus que préoccupante. Seuls, les deux Setras ne pouvaient pas esquisser grands choses dans l’immédiat.
Mais pourquoi le roi s’était-il plié devant Aeon ? Ce dernier lui avait certainement fait des menaces, mais le roi était le roi. S’il avait été digne de son rang, il aurait résisté, à part si son peuple était en jeu. Aussi, « Un roi doit s’avoir se sacrifier pour ses sujets » disait-on. Et ses ancêtres n’avaient jamais ignoré cette règle primordiale.

Ainsi, tout Kitsune était sous les ordres d’Arcios…Pourtant la population (qui savaient pour les Setras et les Zyphaloïdes) n’avait pas l’air d’en avoir conscience. Tant mieux, sinon, ce serait vraiment la panique dans la cité, mais ceci avait aussi un inconvénient.

« Pour l’instant, ce n’est pas trop grave…Je vais quand même dire deux mots à ce soi-disant souverain. »murmura Shina comme pour elle-même.

Cela dit, la jeune femme quitta la chambre de son ‘frère Setras’ d’un pas décidé, le regard droit devant.
En un instant, elle pénétra dans la salle du trône où des voix haussaient déjà le ton.
Elle reconnut Reiji: il était de dos et faisait face au roi. Il était aussi étrangement sale. Shina sourit, elle était contente de l'avoir retrouvé. Elle aurait voulu foncer et atterir sur son dos, il lui avait tellement manqué.
Mais les deux hommes étaient occupés. Shina resta en arrière. Si la conversation s'envenimait, elle n'hésiterais pas une seconde à aider son binôme pour briser cette chiffe molle de roi.

Reiji était à présent devant les portes du palais. Il y avait là deux gardes qui n’auraient sûrement pas voulu le laisser passer.

- Halte on ne passe pas !
- Nous ne referons pas avoir une deuxième fois, et puis c’est quoi cette tenue pour entrer dans un château ?

Reiji ne savait pas de quoi les soldats parlaient ‘ se refaire avoir une deuxième fois ? ‘ Bon par contre ils marquaient un point, Reiji avait les vêtements sales, le blouson ouvert avec son pull légèrement déchiré à certains endroits et en plus il était couvert d’égratignure encore.

- S’il vous plait je réclame juste une audience auprès du roi, j’en ai pour cinq minutes pas plus.
- Non mais et puis quoi encore ?

Un des gardes pointa sa lance sur Reiji, il lui ordonna de déguerpir au plus vite avant qu’il ne l’embroche sur sa lance. Mais Reiji fit un léger sourire avant d’attraper la lance et de balancer le garde sur son collègue. Un des deux essaya de se relever mais Reiji l’expédia contre le mur d’en face. Il entra ensuite dans le palais en ronchonnant un peu, personne ne l’aurait arrêté pour parler au roi. Dans la rue certaines personnes avaient vu ce qu’avait fait Reiji, mais les gens évitaient de s’en soucier et c’est tant mieux. Reiji voyait des serviteurs s’affolaient dans tous les sens, ils avaient autant de choses à faire ou quoi ? Puis il arriva devant la salle du trône et fort heureusement pour lui, aucun soldats sur sa route cette fois et le roi était bien présent.

- Majesté… Il s’inclina légèrement.
- Ohhhh ce cher Reiji ! Comment allez vous ? J’ai l’impression que ce n’est pas la grande forme, contrairement à ici, vous avez vu notre belle cité pleine de joie, les gens sont heureux, c’est merveilleux !
- Pourtant vous semblez triste aussi…
- Ah si vous saviez…je pense à dame Rachel, aaaaahhhh Rachel…si vous pouviez la voir, je suis sur que vous retrouveriez le moral, mais n’oubliez pas qu’elle est à moi ahahahaha…
- Hum majesté…
- Aaaahhh Rachel… * soupir *
- Majesté !!! Dit-il en haussant le ton. Avec tout le respect que je vous dois, vous auriez beau me raconter que vous aviez eu une cinquantaine de nouvelles maîtresses durant mon absence, que j’en aurais toujours rien à cirer…
- Mais…mais comment osez vous !! Quelle insolence !! Dame Rachel n’est pas une simple maîtresse !!
- Et blablabla…bon est ce qu’une Setras serait venue ici par hasard ?
- Je n’ai nullement l’intention de vous répondre, et puis peut être, je ne sais plus moi, je ne regarde pas les autres femmes moi, juste Rachel…ohhh Rachel…

Reiji était entrain de se dire, oui l’amour rend aveugle, mais alors lui il avait les yeux crevés avec des harpons ou alors on l’avait programmé à ne répéter que le prénom de Rachel.

- Merci avec ça je suis bien avancé…ah et puis d’ou viens cet enthousiasme dans la ville ? Je me doute bien qu’Aeon n’avait pas du renoncer à son plan si facilement, ou bien avait vous réussi à le repousser peut être ?
- Hé bien euh…Aeon est un grand gentleman qui n’a jamais voulu attaquer Kitsune, il sera toujours le bienvenu ici.
- MENSONGE !!
- Assez !! Comment osez vous lever la voix contre moi et dire que je mens !! Je devrais vous faire couper la tête sur le champs !

Reiji commençait à perdre patience, il aurait pu tuer ce roi de pacotilles sur le champs sans hésitation, il était même prêt à prendre son arme dans son blouson jusqu’à ce qu’une voix familière se fit entendre derrière lui.

- REIJI !!

Il se retourna doucement, c’était Shina !! Elle avait un regard sérieux, Reiji prit légèrement peur, elle avait du assister à toute la scène et elle voulait sûrement lui en coller une maintenant, d’ailleurs c’était pas la première fois que Reiji s’en prenait à un roi. Mais à la place, elle fit un sourire à Reiji et s’avança vers lui. Ensuite elle se tourna vers le roi et son regard devint plus sérieux une nouvelle fois.

[Une ovassion pour Shina qui a ENFIN posté xDD]

_ « Ah ! Tenez, Dame Kayashi ! Vous devriez mieux surveiller votre coéquipier. Voyez comme il manque de respect envers moi, un roi ! En se présentant habillé de haillons et en prétendant que je mens sur sir Azukari… »
_ « Reiji est grand. Ce n’est pas à moi d’assumer ses actes. » Répondit Shina en dirigeant un bref regard noir vers son binôme.
« Et puis… Je ne vois pas pourquoi il respecterait un roi aussi minable que vous. Et encore ; le mot est petit pour signifier votre incompétence.»
_ « Que… !? » Gérard perdit son souffle, cette petit pique ne l’avait pas raté.
« J’espère que vous n’êtes pas sérieuse, ma chère dame Shina. Kitsune n’a jamais été aussi prospère. Je ne vois pas pourquoi je serais incompétent. »
_ « Vous n’en avez pas même conscience ? » (Elle soupira) « Sir Azukari, comme vous dites, est un Zyphaloïde. Un général Zyphaloïde. Et vous lui avez passé le pouvoir ! Vous n’êtes plus qu’une marionnette contre le royaume et contre les terres de Gaïa. »
_ « Je crois bien que cette histoire de Setras et de Zyphaloïdes ne vous est montée à la tête. Vous êtes devenus paranoïaques, mes chers.
Je le répète : Aeon est un gentleman originaire de Kitsune. Il sait très bien se tenir, contrairement à vous. Et puis, je n’ai rien à faire de vos contes pour enfants.»

Shina était furieuse à présent. Prétendre que l’histoire Gaïa n’était qu’un conte, c’était douter même de leurs existences, à elle et à ses ‘frères Setras’. Et il n’y avait pas que ça…
Shina fonça vers le roi et le plaqua violement à son trône, puis elle le foudroya du regard.

« Vous devriez savoir que s’il n’y avait pas eu de Setras, jadis, vous n’existeriez même pas.
Les Zyphaloïdes se battent depuis des générations contre les gardiens de Gaïa. Leurs céder une terre, c’est la mettre en danger. Non seulement elle, mais aussi, toutes les terres.
C’est aussi se ranger contre les Setras. En d’autres termes, vous avez trahis tous Gaïa, et nous avec. De plus, vous mettez Yaka, Tanaka et toute la population de Kitsune en danger. Qui vous dit qu’ils avaient envie de se soumettre aux Zyphaloïdes, eux ?!
Vous avez été égoïste et stupides. Vous n’êtes qu’un moins que rien. Votre mort serait la meilleure solution pour réparer vos nombreuses fautes. »
_ « Vous …Vous n’oserez tout de même pas… »
_ « Malheureusement, Gaïa nous interdit de porter la main sur des humains. (Gérard lâcha un soupir de soulagement, tandis que Shina le lâcha avant de se tourner vers Reiji, tout en soufflant à ce souverain lamentable: ) J’espère que vous crèverez entre les griffes de ceux en qui vous avez confiance. »

Entre les mâchoires du roi, un rire sinistre résonna. Il se leva, hurla quelques ordres puis son rire se fit plus puissant, résonnant dans les couloirs. Reiji et Shina n’en avaient rien à faire ; ils quittaient déjà la salle du trône.
Gérard reprit son souffle, et déclara, la voix encore déformée par l’émotion :
« Vous m’avez fait comprendre que je suis votre ennemi. Hahaha…Grave erreur ! Par chance, sir Azukari a placé des Zyphaloïdes un peu partout dans ce château.
Vous ne réussirez pas à en sortir vivants… ! »

Reiji et Shina croisèrent leurs regards. Ils rirent tous deux : ce roi ne savait donc qu’hurler des ordres à ses subordonnés ? Bien sûr, pour corser un peu le tout, ses quelques gardes humains viendront prêter main forte aux Zyphaloïdes. Les Setras passèrent la porte et arrivèrent tous droits dans une embuscade : Quelques dizaines de gardes les encerclaient. Les deux jeunes gens soupirèrent et se mirent en gardes, dos à dos.

« Rei-kun, On ne peut pas laisser Tanaka ici. Il doit être encore dans sa chambre. »
_ « Très bien. Forçons le passage. »
_ « Veille à ne pas les tuer ; il doit y avoir des humains parmi eux…Ah, Et aussi. Laisse ton blouson ouvert ; pour une fois que je peux admirer ton sublime torse. »

La dernière réplique de Shina avait fait sourire Reiji, un peu plus et il éclatait même de rire.

- Shina mon pull n’est pas encore tombé en morceau tu sais…
- Peut être après ce combat…héhé…
- Tu me fais peur par moment… * léger soupir *

Difficile de savoir qui était Zyphaloïdes ou humain dans le lot, ils avaient tous les mêmes armures, sans aucun doute pour passer incognito. Alors que les soldats étaient prêt à charger sur les deux Setras, Reiji s’écria que ceux qui étaient humains feraient mieux de fuir s’ils tenaient à la vie. Mais apparemment personne n’avait bougé, peut être qu’il n’y avait que des Zyphaloïdes au fond. Le combat venait de commencer et Shina était aussi excitée qu’une puce, elle mettait des droites à tout le monde, évidemment elle ne voulait utiliser ses griffes par peur de tuer s’il y avait des humains dans le lot, mais sa seule force à elle était déjà bien suffisant. Alors que Reiji était entrain de regarder sa binôme se battre, une lance vint arracher un morceau de son pull, puit un autre, en ouvrant quelques plaies à son ventre.

* Ca va faire plaisir à Shina ça… * Pensait-il.

Sans se préoccuper si le garde était humain ou non, il lui tira une balle dans la tête. Shina avait déjà assommé pas mal de gardes, d’ailleurs elle faisait quasiment tout le travail. La route fut finalement dégagée, ils se dirigeaient vers la chambre de Tanaka, enfin Reiji suivait Shina qui devait connaître le chemin probablement. Puis cette dernière montra du doigt une porte à Reiji. Ils continuaient à courir lorsque Shina vint à se prendre un coup d’épée dans le bras gauche, ce qui lui fit une belle entaille. Lâchant un petit cri de douleur, Reiji devint comme fou de rage, il poussa le garde pour prendre son épée et lui enfonça dans le cou et le mit à terre avec un coup de pied au ventre. Shina ne fit aucun commentaire sur l’acte de Reiji et ouvrit la porte de la chambre, Tanaka était là.

- Tiens Shina, mais…mais ton bras !?
- Pas le temps de t’expliquer, fuyons le château au plus vite, il faut trouver Yaka aussi.
- Yaka est en ville mais…
- Pas le temps de discuter viens !!

Reiji était resté hors de la chambre, faisant le guet. Deux soldats arrivèrent mais devant Reiji ils étaient entrain de trembler, des humains sans aucun doute. Reiji était entrain de perdre la boule, voir Shina blessée l’avait mit hors de lui.

- Vous êtes venus blesser encore ma Shina…
- Hum…
- Vous n’irez nul part !!

Alors que les deux soldats prenaient subitement la fuite, Reiji avec ses deux armes en mains, tira dans les jambes du garde le plus proche, pour le faire tomber à terre, quand à l’autre qui était déjà plus loin, il se prit une balle dans la tête. Il s’approcha du soldat qui n’était pas mort juste immobilisé vu l’état de ses jambes. L’homme était entrain de supplier Reiji de ne pas le tuer, mais ce dernier prit un malin plaisir à lui tirer dessus plusieurs fois. Shina qui était arrivé derrière lui, le retourna et lui colla une droite pour qu’il se calme.

- Mais qu’est ce qui te prend Reiji, tu es fou !!
- …Shina…
- Partons maintenant…

Tanaka qui était juste derrière Shina, son katana à la main, ne fit aucune remarque tant à la présence de Reiji ni aux actes qu’il venait de faire, il semblait même furieux en le regardant. Alors qu’ils étaient quasiment à la sortie du palais maintenant, ils entendirent un cri venant derrière eux, on aurait dit un ours enrhumé, c’était le roi avec une dague à la main. Reiji tira sur sa dague, ce qui fit mal à la main au roi à cause du choc et Shina le frappa au visage pour le mettre à terre. Reiji pointa son arme sur lui.

- Un conseil mon gros, la prochaine fois que tu tentes un coup foireux, ta cervelle partira en morceaux.

Le roi prit peur en se reculant vers le mur et les trois Setras sortirent du château. Il n’y avait plus de gardes non plus aux portes du château, puis ils se dirigèrent vers une ruelle ou il n’y avait personne pour parler calmement. Alors qu’ils avaient tous rangés leurs armes et que tout le monde était silencieux, Shina poussa son binôme contre le mur et l’engueula.

- Mais qu’est ce qui t’a prit tout à l’heure !? C’était peut être des humains !
- …C’était des humains justement…
- Grrr…

Shina mit une droite à son binôme. Elle était folle de rage. Reiji ne disait rien, cette fois ci c’était Tanaka qui lui en colla une, à cause de ses actes et pour se venger de la dernière fois ou il avait cogné sur Tanaka. Shina dit à Tanaka qu’il fallait chercher Yaka à présent, il lui répondit qu’il était sûrement dans leur repère. Shina arracha ensuite un bout du pull de Reiji pour se l’enrouler autour du bras, pour cacher sa blessure en attendant, puis elle se mit à suivre Tanaka en se retournant une dernière fois vers Reiji.

- Calme toi Rei-kun…reste là si tu veux, je viendrais te chercher plus tard…mais pour le moment détend toi un moment…

Reiji laissa glisser son corps contre le mur jusqu’à s’asseoir par terre. Il savait ce qu’il lui arrivait mais il ne voulait en parler à Shina, tout cela avait un rapport avec son cauchemar qu’il avait fait à Shichou. Pour le moment il se contenta de rester assis, Shina reviendrait sûrement pour lui…

Pendant ce temps, Sanosuke était toujours chez Kazuaki. Il passait le temps en racontant quelques détails de voyages au vieil homme.

Tu sais dans combien de temps tu doit retrouver tes compagnons de route ? demanda soudain le vieil homme.

Nan... mais je pense que je vais bientôt y aller...

Après un léger temps d'attente, il ajouta :

En tout cas ça m'a fait plaisir de te revoir mon vieux !

Moi aussi... mais je ne voudrais pas te mettre en retard plus que tu ne l'est déjà.

Oh, ne t'inquiète pas pour ça... Mais bon, je pense que je vais quand même y aller... mais ne me refais plus jamais le coup de la poêle !

Kazuaki éclata de rire et raccompagna son ami à la porte. Après lui avoir souhaité un bon voyage, il rentra chez lui pour méditer sur la situation à Kitsune.
Une fois de retour au port, Sanosuke se renseigna sur les bateaux en partance. Le bilan était évident : il allait falloir qu'il dorme à Kitsune...
Voyant que Shina et ses amis n'arrivaient toujours pas, il décida d'aller déposer son Zanbatoû chez Kazuaki, ce qui lui permit de le prévenir qu'il allait devoir dormir chez lui ce soir. Il trouva son ami songeur et cela le surpris un peu. Cependant, il ne s'inquiéta pas et retourna flâner dans le port.

Pendant ce temps, Kazuaki sortit de chez lui et alla jusqu'à une vieille baraque abandonnée un peu plus loin. Une fois s'être assuré que personne ne l'avait suivit, il rentra à l'intérieur et monta directement à l'étage, en empruntant un escalier dont plusieurs marches manquaient. Il arriva dans un grenier où étaient entreposés plusieurs pigeons voyageurs, ainsi que de quoi écrire. Il rédigea deux messages et les assigna à deux volatiles. Une fois les deux coursiers équipé de leurs missives, il les envoya un ) un par la fenêtre. Une fois ceci fait, il redescendit l'escalier et rentra chez lui. Son plan était en marche, et il allait de nouveau devoir reprendre du service. Il s'était longtemps préparé à ce jour, mais aujourd'hui, il avait tout d'abord douté de lui, et de sa capacité à pouvoir y faire face. Mais, après avoir bien réfléchis, il avait décidé qu'il était de son devoir d'agir. Maintenant, il avait remis son fardeau entre les mains de plus jeunes que lui, mais il ne contait pas s'arrêter là...

Shina et Tanaka finirent par s’éloigner de Reiji, lui était resté adossé contre le mur assis par terre dans la ruelle sans vie, l’expression vide. Il ne pouvait penser qu’à ce qu’il venait de faire, une telle rage pour protéger Shina, mais il savait aussi qu’il finirait par la perdre s’il continuait sur cette pente.

* Ne faire confiance qu’à Shina…les autres ne sont que des gènes… *

Puis soudainement deux types suspect, des voyous sans aucun doute, s’étaient engagés dans la ruelle ou se trouvait Reiji. Ils avaient remarqué que Reiji était assis par terre depuis un moment sans expression, ils s’avancèrent vers lui. L’un commença à se moquer de lui tandis que l’autre plongea ses mains dans les poches du blouson de Reiji pour voir s’il avait quelque chose. Il trouva l’orbe de ce dernier en rigolant, cette boule était d’un noir brillant et attirait l’œil, le voleur pensait déjà en tirer un bon prix. Alors qu’il se tournait vers son collègue toujours accroupi devant Reiji, il eut à peine le temps de sentir l’arme sur sa joue que sa tête avait explosée. L’autre voyou qui était debout avec frayeur, avait reçu plein de sang qui avait giclé sur lui, il n’attendit pas longtemps avant de prendre ses jambes à son cou. Reiji se releva en un instant et lui tira deux balles dans les jambes pour l’immobiliser. Il récupéra son orbe par terre avant de la remettre dans sa poche. Puis il s’approcha de l’autre voleur qui était entrain de ramper ne pouvant plus se relever. Reiji s’accroupi à coté de lui et trouva un couteau dans la poche du voyou.

- Alors tu vois…moi aussi je trouve des choses intéressantes dans les poches.
- Pitié…

Reiji l’aida à se relever et le plaqua contre le mur en lui enfonçant son couteau dans la gorge.

- Tu penseras à changer de boulot dans une autre vie.

Ensuite il se débarrassa des deux cadavres en les jetant dans une pile de cartons et d’ordures qui traînaient dans la ruelle. Il se remit à l’endroit ou il était avant en essuyant un peu le sang qu’il avait sur lui et reprit une expression vide, sans vie. Puis finalement beaucoup plus tard, les autres Setras finirent par revenir mais cette fois ci avec Yaka en leur compagnie.

- Hey Reiji ! On est là !

Il ne bougeait pas alors que Shina s’approcha de lui et s’accroupie.

- Tu viens Rei-kun ?

Le visage de Reiji reprit vie en entendant la voix de sa binôme. Néanmoins Tanaka remarqua le sang qui coulait devait les pieds de Reiji.

- Reiji tu es blessé !? Tout ce sang…
- Bof…sûrement du vin qui coule dans la ruelle. Dit-il calmement en se relevant.

Les autres remarquèrent que Reiji était effectivement pas blessé, il n’avait pas de traces de plaies mais avait quand même du sang sur lui. Tanaka qui trouvait ça suspect resta quand même silencieux.

- Désolé mais moi j’ai réservé une chambre pour la nuit, et je ne veux pas avoir payé pour rien, en plus de ça j’ai besoin de repos, alors partaient tous les trois si vous voulez, je vous rejoindrais demain et je me moque que Reka m’enguirlande.

Reiji sorti de la ruelle sans attendre la réponse d’un autre Setras. Yaka était entrain de se questionner, c’était quoi le problème de Reiji ?
Les trois Setras étaient restés dans la ruelle alors que Reiji marchait tranquillement vers l’auberge non loin du château ou il avait prit une chambre pour la nuit.

«Allez au port, tous les deux. Vous devez atteindre Kurisutaru le plus vite possible.
Je vais essayer de raisonner Reiji. Ne nous attendez pas, je ne voudrais pas que Reka vous passe un savon à cause de nous. » Dit Shina à Tanaka et Yaka après avoir soupiré.
Alors, elle se mit à courir sur les traces de son binôme, en lançant un joyeux« On se retrouve à Kuri ! » par-dessus son épaule.

Reiji était droit devant. Shina avait quelques difficultés à le rattraper ; il y avait tellement de monde qu’elle ne pouvait aisément lui mettre la main dessus sans heurter plusieurs personnes au passage. Lorsqu’elle se trouva enfin derrière lui, il était déjà devant la porte de l’auberge.
Il allait l’ouvrir quand il sentit une légère pression sur son épaule, alors, il se retourna...
L’instant d’après, Reiji gisait sur le sol de l’entrée de l’auberge, complètement sonné. A la vue de ce spectacle, tous s'arrêtèrent dans leur activité.
Depuis l’entrée, Shina fit une courbette et s’excusa envers l’aubergiste, puis elle empoigna les bras de Reiji, quitta le lieu ,qui reprenait déjà un peu de vie, et entreprit de traîner le corps inerte de son binôme vers le port.

Sur le chemin, tout le monde leurs lançait des regards intrigués. Les gens devaient se demander comment une aussi frêle jeune fille pouvait transporter avec tant d’aisance le poids d’un homme et pourquoi ce dernier était en piteux état.
Car, non seulement le pull du jeune homme était en miettes, sans parler de ses tâches de sangs, mais, en plus, son nez semblait pitoyablement tordu et saignait abondamment.

Le port n’était plus qu’à quelques mètres lorsque Reiji reprit ses esprits. Il reconnut Shina tout de suite ; il n’y avait qu’elle pour le traîner de la sorte.
Le jeune homme cligna plusieurs fois de yeux, puis, soudainement, il ressentit une horrible douleur : non seulement les dalles parsemant le sol n’étaient pas des plus confortables, mais en plus son nez l’élançait affreusement.

« Aie aie aie aie…Shina arrête ! Arrête de me traîner !! »
_ « Tu sais que tu es insupportable, parfois ?!... Pourquoi tu les as tué ?»
_ « Aie… (Nouvelle dalle) Qui les gardes ? »
_ « Non, tu as tué deux hommes dans la ruelle. »
_ « C’était des voleurs. Ils ont essayé de voler mon orbe. »
_ « Et alors ?! Tu n’avais pas à les tuer…Tu aurais pu juste les effrayer, ils t’auraient laissé tranquille.
Sérieusement, Reiji, tu m’inquiètes. Tu n’as jamais été comme ça…» répondit-elle avec des trémolos dans la voix.

La jeune fille se tut. Elle ne pouvait continuer, les mots lui manquaient et une certaine gêne lui bloquait la voix. Alors, elle continua sa route, traînant toujours Reiji quand elle aperçut une grande silhouette masculine portant un énorme objet au dos.

« Tu es en retard, miss.» dit l’homme en un sourire.
_ « Ravie de te revoir, Sanosuke. »répondit Shina en souriant à son tour.

Sanosuke avait attendu Shina au port pendant prêt de vingts minutes. Pendant ce laps de temps il avait fait le tour des boutiques, regardant sans grand intérêt les vitrines, cherchant du regards des individus familiers. Soudain, il vit Shina. Elle semblait trainer quelque chose... non, quelqu'un. Sanosuke esquissa un sourire et avança vers elle.

Tu es en retard miss.

Ravie de te revoir, Sanosuke dit-elle en lui rendant son sourire.

Au même moment, l'homme que trainait Shina émit un gémissement.

Tu peux me lâcher maintenant ?

Shina s'exécuta, non sans un soupir. Puis elle se rendit compte qu'elle n'avait pas fait les présentations.

Sanosuke, je te présente Reiji, Reiji voici Sanosuke.

L'homme qu'elle avait présenté sous le nom de Reiji ne semblait pas porter un grand intérêt à Sanosuke, et celui-ci lui rendit la pareille. Soudain, Sanosuke prit la parole :

Au fait Shina, pendant que tu étais au château, je me suis renseigné et... apparemment... aucun bateau ne lèvera l'ancre avant demain matin.

Après un léger temps mort, il continua.

Moi je vais dormir chez un ami, on se retrouve demain matin au port.

Et, tandis qu'il s'éloignait, il ajouta :

À demain miss !

De nouveau seul, Sanosuke entreprit de retourner chez son vieil ami Kazuaki. Mais, alors qu'il progressait dans un quartier populaire, deux hommes, visiblement sous l'emprise de l'alcool, l'interpelèrent d'une façon peu amicale :

Hé, le blanc-bec ! Mon pote et moi on se posait une question.

On voudrait savoir si t'es un imbécile ou si t'en as juste l'air.

Hé, c'est moi que vous traitez d'imbécile ?

Se tournant vers son ami, Apparemment t'avais raison, c'est vraiment un imbécile !

Avant qu'ils n'aient le temps de réagir, Sanosuke avait franchi la distance qui le séparait d'eux et avait collé un prodigieux direct du droit dans la mâchoire du deuxième ivrogne, le faisant voler jusqu'au mur le plus proche. Puis, Sanosuke se tourna vers l'autre individu et lui parla calmement, les mains dans les poches :

Si tu ne veux pas finir comme ton ami, je te conseille de déguerpir d'ici.

Pour toute réponse, l'homme cracha par terre et s'élança vers Sanosuke, le poing en avant. Au dernier moment, il sortit de son poing un petit couteau qu'il y avait dissimulé. Sanosuke tourna sur lui-même dans un mouvement fluide, esquivant ainsi l'assaut de son adversaire, et il lui asséna un puissant coup de coude dans la tempe. Pendant que son adversaire s'écroulait lourdement au sol et que son comparse essayait, tant bien que mal, de se relever, Sanosuke reprit son chemin. Dans son dos, le premier adversaire qu'il avait assommé s'était relevé et n'avait pas l'intention de le laisser partir comme ça. Il sortit d'une poche un couteau de lancer, visa et tira finalement vers Sanosuke. Ce dernier, étant de dos, ne sentit la lame qu'au dernier moment et ne put l'éviter totalement. Pendant que son adversaire lâchait un juron pour avoir loupé son coup, Sanosuke, le couteau dans l'épaule, se retourna, lançant un regard courroucé à son adversaire. Voyant dans ses yeux que Sanosuke avait l'air vraiment en colère, celui-ci prit peur et s'enfuit à toues jambes.
Une fois arrivé de retour chez Kazuaki, Sanosuke remarqua que son ami avait l'air plus détendu. Mais dès que celui-ci vit que Sanosuke saignait à l'épaule il lui demanda ce qui lui était arrivé. Après que son ancien camarade lui ai raconté son combat face aux deux ivrognes, Kazuaki éclata de rire.

Je commence à croire que tu a perdu la main depuis toutes ses années Sano !

Le reste de la soirée se passa agréablement et Sanosuke alla se coucher satisfait de n'avoir croisé aucun Zyphaloïdes durant la journée.

Reiji qui avait demandé à sa binôme de le lâcher en levant un peu le ton, elle s’exécuta en soupirant légèrement. Puis après s’être relevé, Shina présenta Reiji à l’homme qui était devant eux.

- Sanosuke, je te présente Reiji, Reiji voici Sanosuke.

Reiji ne se souciait pas de l’homme, il évitait même son regard, d’ailleurs ce Sanosuke fit de même. Ce dernier dit à Shina qu’il n’y aurait aucun départ de bateau avant demain matin. Pendant ce temps Reiji enleva son blouson et enleva les restes de son pull et arracha un morceau pour essuyer son nez ensanglanté et remit son blouson le laissant ouvert (profite Shishi). Après un bon moment de mutisme, Sanosuke dit à Shina qu’il allait dormir chez un ami et qu’il l’attendrait ici demain matin, puis il s’éloigna. La jeune fille se retourna vers son binôme légèrement vexée.

- Tu aurais pu le saluer quand même Rei-kun !!
- C’est ça…allé moi je retourne à l’auberge.
- Non mais attend ! Nous devons retrouver Tanaka et Yaka.
- Pff…ils seront aussi au courant qu’aucun bateau ne quitte le port avant demain, donc on les recroisera au matin et puis sinon on les retrouvera là bas…

Reiji commença à remonter en ville direction l’auberge, Shina resta clouée sur place un moment l’air énervée puis elle se mit à le suivre. Il y avait toujours autant de monde en ville et Shina marchait derrière Reiji sans dire un mot, puis ils finirent par arriver, Reiji poussa la porte avant de se faire interpeller par l’aubergiste.

- Hey monsieur j’vous reconnais c’est vous avant qui… Il remarqua Shina derrière Reiji. Vous voulez que je la mette dehors avec mes gars ?
- Laissez tomber…c’est ma femme.
- Votre…votre femme !?

Reiji continua son chemin pour monter dans la chambre qu’il avait réservé suivit par Shina qui se faisait tout petite, sous les yeux de l’aubergiste et des clients qui l’avaient aperçu auparavant. Lorsqu’ils arrivèrent dans la chambre, Shina avait fermé la porte se tenait contre la porte légèrement rouge regardant le sol.

- Ta femme…
- Quoi ? Dit-il en se retournant. C’était le seul moyen pour que l’aubergiste te laisse tranquille.

Shina s’avança vers Reiji prête à lui en coller une, mais ce dernier arrêta le poing de sa binôme en l’attrapant.

- Calme toi…tu vas pas me taper tout le temps quand même…
- Pourquoi Reiji…tu as tué plusieurs humains aujourd’hui…tu te rends compte !!
- Shina…
- Parfois tu ne fais pas que m’inquiéter...tu me fais peur…

Reiji recula légèrement et se dirigea vers la fenêtre pour contempler l’extérieur.

- Tu ne veux rien me dire… ?
- Il y a des choses qu’il faut que j’évite de dire, même à toi…
- …si tu le dis…mais je serais toujours prête à t’écouter.

Le temps passait, Shina était assise sur le lit et Reiji sur le rebord de fenêtre, il régnait un silence de cathédrale dans la chambre jusqu’à que Shina reprit la parole.

- Tu sais tu devrais peut être te laver un peu et puis je pourrais toujours te soigner après ça si tu as encore des blessures, vu que tu es couvert d’égratignure…
- Tu as raison…

Reiji enleva son blouson et s’apprêtait à passer dans la pièce à coté pour se laver lorsque Shina se colla à son dos nu.

- Reiji je souhaite que tu me parles…tu peux me faire confiance quand même à moi…

Reiji eu les yeux grand ouvert à ce moment là, il repensait à ça, qu’il ne pouvait faire confiance qu’à Shina, à elle seule. Il se retourna pour regarder Shina dans les yeux et déposa ses lèvres sur les siennes. Elle n’essaya pas de le repousser, ils s’embrassèrent un petit moment avant que Reiji disparaisse dans l’autre pièce pour se laver.

La porte de la salle de bain s’était refermée.
Debout devant cette porte, Shina lâcha un long et profond soupire, et attrapa le blouson que son binôme avait posé sur le rebord de la fenêtre. Même si l’étoffe était devenue répugnante de saleté, Shina la serra contre elle en laissant son corps chuter jusqu’au lit.

Le poids qu’elle avait au cœur ne l’avait pas lâché, elle serra les dents et enfouit sa tête dans le blouson de son partenaire, avant d’éclater en sanglots. Grâce au bruit de la douche, Reiji ne pouvait l'entendre.

« Imbécile… ! Imbécile ! Imbécile ! »
« Ce n’est pas juste…Oui, c’est pas juste ! Refuser de te confier à moi, c’est comme si tu insinuais que je ne sers à rien, Reiji. Tu sais pourtant très bien que je déteste ne rien pouvoir faire !
Je suis ton binôme, ta partenaire ! Et ce, depuis bien des siècles.
J’ai l’impression de te perdre…Le Reiji d’avant n’était pas comme ça. On se demandait pourquoi protéger des êtres aussi bêtes que les humains, mais nous n’avions jamais tué, jamais… »

Elle cessa ses réflexions, car songer ainsi ne la mènerait à rien ; elle reconnaissait que Reiji savait ce qu’il faisait.
A présent, Shina avait juste envie de tout oublier, de s’assoupir sans remords. Demain sera sûrement un autre jour.Alors, elle ferma doucement les yeux dans l’obscurité du blouson de Reiji et se coucha tout à fait.

Elle allait s’assoupir quand elle sentit inconsciemment quelques choses dans les poches de son binôme. Ceci l’intriguant, la jeune fille abandonna sa torpeur.
Bien sûr, ce n’étaient pas ses armes, mais un minuscule coffret. Ce dernier semblait tellement petit sous les fins doigts de Shina, qu’elle estimait qu’il ne pouvait abriter qu’une chose…
Shina se pressa de retirer l’objet de sa cachette, ne s’attarda pas sur le coffret et l’ouvrit.Sous le regard surpris de la jeune fille, une magnifique bague reposait dans son écrin. Elle brillait par ses détails et elle devait bien être en or.

Voilà déjà une chose que Reiji lui avait cachée. Il devait avoir rencontré le grand amour pour acheter ça.
Mais Shina s’en soucia peu, elle ne cessa d’admirer la majesté du bijou.

Soudainement, après l’avoir bien contempler, elle vérifia si Reiji se lavait toujours...
La voie semblait libre. Avec un sourire coquin, elle retira la bague du coffret et se la passa au doigt.
La jeune fille lâcha une exclamation d’admiration, des étoiles dans les yeux à la vue de son annulaire droit sublimement bagué. Elle resta quelques instants figée devant ce spectacle, mais…
Vite, Reiji n’allait pas tarder à sortir de la douche! il fallait qu’elle l’enlève! Cependant, elle avait beau tirer de toutes ses forces, la bague ne semblait plus vouloir lâcher son doigt.

« Nan…Ne me fait pas ça !! Il arrive… »Marmonna la jeune fille.
_ « Tu as dit quelques choses ? »dit le jeune homme à travers la porte de la salle de bain.
_ « Nan, nan, Rien… »

Une fois de plus, Shina se mit à tirer la bague avec une détermination sans faille et toute la force nécessaire. Quand la bague vola du doigt de la jeune fille, Reiji avait passé la porte de la salle de bain.
Au grand ennui de sa binôme, il avait du voir que la bague voler à travers la pièce.

Quand Reiji sorti de la salle de bain, à son grand étonnement la bague qu’il avait acheté ce matin venait de voler juste devant lui. Il regarda la bague qui s’était arrêté non loin de ses pieds et Shina qui semblait confuse et qui dissimulait visiblement la petite boite de la bague derrière son dos. Reiji reprit la bague dans sa main et s’avança vers Shina qui semblait toujours embarrassée.

- Shina…tu fouilles dans mes affaires maintenant ? * soupir *
- …Hum…hum… Elle ne savait pas trop quoi dire et se releva brusquement. Et…et…et toi tu aurais pu me dire que tu avais quelqu’un dans ta vie ! Elle lui tourna le dos mais elle ne semblait pas vexée mais plutôt triste.
- Quelqu’un dans ma vie… ? En effet j’ai envie de déclarer ma flamme à une personne qui m’est chère.
- Rei-kun…

Reiji retourna Shina, il lui lança un tendre sourire avant de la faire asseoir sur le lit et de se mettre à genoux devant elle.

- Shina…nous avons traversés beaucoup de choses depuis des siècles ensemble, nous avons…nous avons fais des choses toi et moi, des choses intimes…nous nous aimons tous les deux mais notre relation reste confuse j’ai l’impression. Nous n’avons jamais pensé à aller de l’avant c’est pourquoi je…je…Shina il n’y a que toi que j’aime…

Reiji devenait de plus en plus rouge avec un peu de mal à parler, Shina ne disait rien elle ne faisait que l’écouter avec une grande attention.

- C’est pourquoi aujourd’hui je…je souhaite qu’on aille de l’avant…je sais très bien que tu n’aimes pas le mariage car tu aimes ta liberté…et puis avec ce qui se passe en ce moment, nos vies sont chamboulés mais…si tu acceptes d’être ma…ma fiancée…

Il mit la bague à son doigt malgré qu’elle n’avait rien dit, elle n’avait pas dis oui ou non. Après cela, Reiji se releva et fit les 100 pas dans la chambre, il était totalement stressé. Shina ne disait toujours rien, elle contemplait la bague, puis une petite larme vint à couler sur sa joue.

- Shina…est ce que ça va… ?
- Oui très bien…ce n’est que l’émotion… Elle releva la tête vers Reiji, les yeux mouillés mais un sourire si charmant. Bien sur que j’accepte d’être ta fiancée, Rei-kun.

Elle se précipita dans les bras de Reiji. Ce dernier se sentait si heureux, quelques larmes vinrent à couler sur ses joues, Shina le regarda.

- Il est rare de te voir si sensible…hihi.
- Quand il s’agit de toi Shina, c’est différent. Je te protègerais toujours, il n’y a que en toi que je peux avoir confiance, je t’aime plus que tout…

Shina l’embrassa, c’était plutôt rare qu’elle prenne l’initiative comme ça. Les deux Setras étaient heureux, ils s’étaient enfin avoués leurs sentiments, personne n’aurait pu les enlever à leur bonheur. Ils avaient encore des choses à faire certes mais ils voulaient profiter d’être ensemble pour le moment. Shina se sentait plus soulagée à présent, Reiji lui avait ouvert son cœur, mais un doute persistait en elle, il n’aurait pas put agir avec tant d’agressivité dehors juste en ayant le trac d’avouer ses sentiments. Qu’est ce que lui cachait encore Reiji ?

C’est alors que Reiji commença à caresser les bras de Shina, puis, il la prit dans les siens et resserra peu à peu son étreinte…
_ « Aie ! »lâcha la jeune fille.
_ « Shina… ? »
_ « Ce n’est rien , juste ma blessure qui me fait encore souffrir. »
_ « Il faudrait te la soigner… »
Aussitôt, Shina empoigna ,avec une douceur ferme, un des poignets de son homme et posa un doigt sur ses lèvres masculines, encore mouillées par leur amour.

« Plus tard, Reiji. Plus tard… »murmura-t-elle, alors.

Surpris, le jeune fiancé regarda fixement sa belle conquête qui afficha un air à la fois coquin et sérieux. Alors, la main de la jeune fille alla chercher la nuque du jeune homme et la porta vers elle, ses doigts s’infiltrant dans sa chevelure. Elle lui chuchota quelques mots au creux de l’oreille…
Reiji ne tarda pas à comprendre le sous-entendu des dires de sa jeune fiancée. Il rit, d’un rire si doux qu’il devenait presque inaudible. Puis, il se recula doucement avant de souffler en un sourire d’une sensualité infinie :
« Je m’en doutais. »

Sans attendre, il embrasse son lobe avant de déposer un baiser sur ses paupières closes ,puis sur ses lèvres. Enfin, il s’attaqua à son cou, le couvrant de preuves d’amour, tandis que ses mains parcouraient le corps de sa fiancée afin de la libérer de ses étoffes gênantes.
Shina sentit son gilet glisser de ses épaules et la chaleur de la peau de Reiji sur sa taille ou sur ses cuisses, poussant les collants la recouvrant.

Alors, elle essaya d’attraper les mains de son bien-aimé sans y parvenir.
Aujourd’hui, Reiji était tout feu tout flamme, et lui donnait, ironiquement, à peine le temps de la suivre. En fait, elle se plut sous les manières fougueusement sensuelles de son fiancé.

Subitement, ses barrettes tombèrent, laissant quelques mèches de cheveux venir flotter sur ses yeux. La jeune femme commença à caresser le torse de son bel amant, explorant voluptueusement chacune des courbes de ses muscles, à l’aide de ses mains, de sa bouche et parfois de sa langue. Alors que Reiji profitait de ses formes à présent dévoilées. Elle rit ; les caresses de son amour la chatouillaient. Alors, elle fit glisser ses mains jusqu’au bas du dos de son partenaire, puis, se laissant chuter jusqu’au lit, elle entraîna son homme avec elle. Et la bouche de se dernier atterrit sur la sienne, s’en suivit un long et langoureux baiser.

Quand leurs lèvres se séparèrent, ils éclatèrent de rire. Reiji affichait un sourire radieux et avait oublié ses tourments. Shina elle, les cachotteries de son binôme.
Alors, la jeune fille s’étala de tout son long ; Reiji connaissait très bien la signification de ce geste : Shina acceptait de s’abandonner au désir de son bien-aimé.

Spoiler:

Spoiler:

Shina s’installa à nouveau sur le lit, quand à Reiji il était assis sur une chaise devant la fenêtre pour contempler la nuit, on aurait pu croire qu’il était ailleurs au vu de l’expression de son visage.

- Rei-kun…merci pour cette fabuleuse fin de journée… * sourire *
- Non…c’est moi qui te remercie Shina. Dit-il en tournant son regard vers elle.
- Néanmoins…j’aimerais savoir ce que tu me caches…
- Hm…
- Je sais que ce n’est pas le moment mais…il faut que je sache, tu comprends… !

Reiji était si heureux et elle venait avec ça maintenant. Pourtant il devait lui dire c’est vrai, il n’y avait qu’à elle qu’il pouvait en parler, mais tout cela lui était sorti de la tête et maintenant tout lui revint comme un boulet de canon.

- Shina…quand j’ai voulu quitter Shichou j’ai…je me suis évanoui et j’ai sûrement du faire le cauchemar le plus traumatisant que je ferais dans toute ma vie…
- Un cauchemar ?
- Oui…dans ce cauchemar il y avait… Reiji serra ses mains sur la chaise et détourna son regard. Je t’ai vu morte…et je t’ai vu me tuer à deux reprises…

Shina fut choquée sur le coup, comment Reiji avait-il put imaginer des choses pareilles surtout que cela n’arrivait jamais dans la réalité.

- Rei-kun tu…
- J’ai vu le rejet des autres Setras également…c’est pour ça que je suis dans le doute, je ne sais plus qui croire ni en qui avoir confiance…mis à part toi évidemment.
- Rei-kun, tu pourras toujours avoir confiance en moi et puis les autres Setras ne t’on jamais abandonné, tu n’as pas à t’inquiéter pour ça, tu pourras toujours avoir confiance en eux également.
- Je sais pas…je sais plus…

Shina se leva du lit pour s’approcher de Reiji et le prendre dans ses bras. Il se sentait mieux après en avoir parlé à Shina et d’avoir écouté ses paroles réconfortantes. Elle lui fit un joli sourire avant de l’embrasser, puis ils allèrent se coucher tous les deux. Ils finirent par s’endormir assez rapidement chacun dans les bras de l’autre. Le soleil vient de se lever, l'ami du petit déjeuner, l'ami ricoré Reiji ouvrit ses yeux le premier en laissant Shina dormir. Il était étonné de se voir encore sur le lit, Shina qui dormait de façon plutôt agitée, les quelques fois ou Reiji avait dormis avec elle il se retrouvait par terre. Néanmoins il était resté à côté d’elle, en attendant qu’elle ouvre ses petits yeux, pour ensuite devoir se préparer et repartir au port.

Après quelques minutes, Shina ouvrit les yeux. Elle cilla plusieurs fois, s’habituant à la lumière du jour déjà omniprésente dans la chambre et sentit la tiédeur des bras de Reiji sur sa chemise. Sa proximité matinale l’étonnait ; d’habitude, lorsqu’ils dormaient ensemble, elle le retrouvait par terre, au pied du lit, pour elle ne savait quelle raison.
Autre fait déconcertant : Reiji s’était réveillé avant elle. En temps normal, il chérissait son sommeil et Shina devait hausser le ton pour qu’il daigne quitter son lit.

Seulement, Reiji avait son regard de jade posé sur sa fiancée, mais il ne semblait pas totalement éveillé au monde extérieur : Il réfléchissait, retranché dans un mutisme farouche. Shina avait sûrement tardé à se réveiller, et le jeune homme fut très vite emporté par ses tourments.

A Urea, les matins d’été étaient bien souvent frais. Malgré sa couette et sa chemise, la jeune fille se trouva assaillie par le froid. Elle se blottit ,donc, un peu plus contre le corps de son bien-aimé, recherchant un peu de chaleur et désirant le tirer de ses réflexions. Alors, le jeune homme desserra son étreinte, comme s’il relâchait ses pensées pour revenir au présent. Constatant ceci, Shina lui sourit.

« Ah…Tu es réveillée. »murmura-t-il, déçu de n’avoir pu assister au réveil de sa bien-aimée.
_ « Tu pensais à quoi ? » répondit tout de suite Shina, un grand sourire aux lèvres.
_ « Je repensais à ce que tu m’avais dit hier, entre autres . »
_ « J’en étais sûre. »dit-elle en se levant du lit. « Aller, Rei-kun ! Sanosuke ,Yaka et Tanaka doivent nous attendre. »

Reiji se leva aussitôt et fit le lit, alors que Shina fila dans la salle de bain pour se changer et s’apprêter. Puis, ce fût au tour du jeune homme, mais un problème se posa bien vite…
Il demanda à Shina où était son blouson. Celle-ci lui répondit de fouiller la salle de bain. Reiji retrouva très vite son habit ; propre comme un sous neuf : Shina l’avait lavé la veille, alors qu’elle n’arrivait pas à s’endormir.
Au même moment, elle lui donna un sac en papier à travers la porte, ce sac contenait une tunique qu’elle avait acheté pour remplacer son ancien pull. S’il ne l’aimait pas, il n’avait qu’à laisser son blouson fermé, avait-elle suggéré, alors.
Quelques instants plus tard, étant tout deux prêts, et la salle étant rangée, ils entreprirent de quitter l’auberge.

Alors qu’ils descendaient calmement les escaliers, ils aperçurent des gardes à l’accueil, qui interrogeaient l’aubergiste. Ils s’étaient enfin résolus à les chercher en ville, ce n’était pas trop tôt, pensa alors Shina.
Les deux Setras s’échangèrent un regard, et se comprirent aussitôt. Ils revinrent, en hâte silencieuse, à leur chambre et gagnèrent le rebord de la fenêtre. Reiji s’était déjà transformé en corbeau et Shina calcula son bond, ou plutôt ses bonds, pour rejoindre le toit de l’appartement d’en face.
« Alors ? Tu y arriveras, ne t’inquiète pas. » croassa Reiji ,volant jusqu’au lieu.
_« Je l’espère… »
Un instant passa, et la jeune fille s’élança : elle bondit, enchaîna aussitôt les sauts, rejoignant toujours le mur d’en face avec brio. Cependant, son dernier pas lui échappa. Elle crut qu’était venue la fin, mais une main lui empoigna fermement le poignet avant de la tirer jusqu’à ce qu’elle puisse facilement atteindre le toit.
« Ne refais plus jamais ça. »lui dit Reiji, reprenant sa forme animale.
Il laissa Shina souffler un peu. Puis ils purent reprendre leur route par la voix des toits.

Par chance, ce qui séparaient les immeubles _groupés en rues _ n’étaient que des passages étroits où personne ne venaient, à part quelques voyous trop occupés avec leurs affaires. Aussi, aucun passant n’avait idée de contempler les toits des pavillons.
De toute façon, même si un garde les remarquait courant et volant sur les toits, il ne pourrait aisément les rejoindre et les attraper ; d’abord à cause de la foule dans les rues, mais aussi à cause de son armure trop lourde et , pour certains autres, de leur niveau d’agilité, pour rejoindre les toits comme Shina l’avait fait. Et s’ils atteignaient un des toits par l’intérieur d’un appartement, les deux Setras seraient déjà loin.

Ces derniers n’étaient plus qu’à quelques mètres du ports. Ils avaient aisément semé les gardes qui peineront longtemps afin de les trouver. Cependant, d’autres les attendaient certainement au port.
Pensant à cette alternative, Shina rappela à Reiji, en un regard inquiet, le fait qu’il était défendu de tuer. Reiji affirma vaguement. Pour l’instant, il devait trouver une cachette afin de se transformer de nouveau en humain ; les baraques des pêcheurs_ assez proches ,à présent_ étant assez petites pour qu’ils se fassent repérer facilement par les pêcheurs, mais surtout, par les gardes.

Après une soirée joyeuse avec son vieil ami, Sanosuke sombra bien vite dans un sommeil sans rêves. Dès son réveil, son premier réflexe fut de sortir pour voir s'il ne s'était pas levé trop tard. Il fut assez surpris de voir que le soleil venait à peine de se lever et que les quelques nuages ornant le ciel brillaient encore de mille reflet orangés. Il rassembla le peu d'affaire qu'il avait et entreprit de dire au revoir à Kazuaki. Voyant que ce dernier dormais toujours il renonça et partit immédiatement pour le port.
Une fois arriver à proximité du port, il fut surpris de constater la présence de plusieurs gardes. Apparemment ils cherchaient quelqu'un... Sanosuke décida de poser son Zanbatô prêt d'un tas de caisse et alla se renseigner sur les navires en partance, sous couvert de la foule. Il trouva bien vite un bâtiment qui allait partir prochainement vers Kayuya après une escale à Esbalya. Au bout de quelques temps il aperçut Shina et son compagnon de la veille. Ils essayaient d'éviter le plus possible les gardes. Sanosuke ne put s'empêcher de sourire.
Une fous qu'ils se furent rapprocher un peu il alla vers eux et leur indiqua le bateau qu'il avait précédemment repéré. Une fois qu'ils eurent payé leur place ils montèrent à bord.
Le navire était assez grand. Il était visiblement fait pour accueillir un certain nombre de passager. Sanosuke s'esquiva quelques instant pendant que les marins levaient l'ancre pour aller poser ses affaires dans la cabine qui lui avait été attitrée pour le voyage. Quand il revint sur le pond, il constata que Shina et Reiji discutaient avec deux autres personnes, sans doutes de leurs amis. Alors qu'il s'apprêtait à les rejoindre, n'ayant rien de mieux à faire, quelqu'un le poussa dans le dos. Sano se retourna promptement et vit un homme chauve, assez musclé. Il était accompagné par trois autres hommes, tous moins imposant que lui.

Tu sais que ce bateau et fait pour accueillir 50 personnes ?

Je ne vois pas en quoi cela me concerne.

C'qui y'a c'est qu'avec toi et tes amis on est à 51 personnes...

Sans un mot de plus, Sanosuke attrapa l'homme par le col et par l'aine et le projeta avec force par dessus le bastingage.

Nous ne sommes plus que 50 maintenant ! dit-il avec un sourire amusé.

Sur ce, pendant que les trois camarades de celui qui pataugeait en bas tentaient de repêcher leur ami en lui lançant une corde, Sanosuke retourna vers Shina et ses compagnons.