[RP Flashback] L'académie de Kitsune

[Se passe environs une dizaines d'années avant les évènements du RP]

Le dernier cours de la matinée dans l'académie de Kitsune venait de se terminer. Les enfants se dépêchaient de sortir de leur classe pour se rendre à la salle à dîner et manger avant de reprendre leur étude l'après-midi. Dans l'une des classes, un professeur terminait de corrigé les derniers devoirs de ses élèves. Elle rangeait le tout avant de quitter la pièce. Avant de refermer la porte, elle remarqua une petite silhouette au fond de la pièce. Le professeur eut un léger sourire:

« Aeon? Il est temps d'aller dîner. »

Le jeune garçon leva la tête. Aeon, qui avait un âge physique et mental de 9 ans à ce moment (son séjour dans la montagne d'Aphrodite toujours sans éducation), n'était pas très différent de ce quoi il ressemblerait plus tard. Il avait toujours les yeux cernés et ses lèvres avait la même couleur grisâtre, ce dont ses camarades de classe adoraient se moquer. La seule chose différente était l'absence de monocle sur son œil droit et ses vêtements. Les uniformes étant obligatoires, il portait la même chose que les autres garçons; des pantalons simple noir, une chemise blanche sous un gilet noir sans manche, garnit d'une cravate rouge.

Le visage neutre, Aeon répondit sans ton:

« Oui, madame. »

Le jeune garçon rangea ses affaires et sortit de la pièce sous le regard inquiet du professeur. Avant d'entré à l'académie, Aeon était de nature très violente, par la faute de son long séjour dans la montagne. Dès la première année, les choses s'améliorèrent grandement. Il devint d'ailleurs très calme, sans pour autant avoir son lot de problèmes. Déjà les autres enfants se moquaient de son visage cernés et de ses lèvres grisâtres. Il essayait du mieux qu'il pouvait de les ignorés, même si parfois c'était difficile.

Il se rendit donc à la salle de dîner, son déjeuner à la main, préparer par la major d'homme de sa famille, ses parents étant trop "occupés" pour le faire.
Aeon s'installa à une table, isolé des autres. Il entama son repas lorsqu'il sentit quelque chose lui frapper la tête. À ses pieds se trouvait une boule de papier fraîchement lancer par un autre garçon, quelques tables plus loin derrière lui:

« Hé! Le mort! ("Le mort" ou "le cadavre" étant le surnom qu'on lui donnait en raison de ses traits de visage") S'exclama le garçon. C'est quand l'enterrement!? »

Pour seul réponse, Aeon tourna le tête vers lui, toujours avec le même visage neutre, mais qui cette fois, avait un air intimidant. L'autre garçon sembla inquiet et retourna à son repas sans rien ajouter. C'est alors qu'Aeon remarqua un visage qu'il ne lui était pas familier.

Une petite fille venait d’entrer dans la cafétéria, l’air interdite. Elle ne devait pas avoir plus que 8 ans et était de petite stature. Ce qui frappa Aeon, c’était à quel point il pouvait la trouver mignonne et à ce qu’il pouvait constater, les autres garçons ne semblait pas indifférent eux non plus. Son visage était auréolé de boucles cendrées et ses yeux espiègles étaient d’un rose profond. Sa peau avait une complexion assez pâle comparée aux autres enfants, mais ses joues roses montraient qu’elle était aussi en forme que n’importe quel jeune de son âge. La fillette portait comme un gants l’uniforme de l’académie, soit une marinière au foulard et à la jupe brune, une blouse d’un blanc crème rayé aux manches et au bas du même brun, d’un béret aux mêmes couleurs, de deux ruban jaune, l’un attaché au foulard et l’autre qui tombait nonchalamment en deux point du béret, et pour compléter le tout, des collant noir et des bottillon brun parfaitement cirée.

Elle observa la salle se cherchant une place où s’asseoir. Les chuchotements et les efforts pour faire de la place des autres garçons aux tables voisines en disaient long sur l’effet que la nouvelle avait sur eux. Son regard sembla croiser celui de quelqu’un à la table voisine d’Aeon car elle eue un grand sourire et s’y dirigea. Mais à sa grande surprise elle s’assit en face de lui, et d’une voix douce lui dit:

«Bonjour! Je suis nouvelle ici! Je m’appelle Rachel et toi?»


Elle le fixait de ses grands yeux un air confiant sur le visage. Devant le manque de réaction de la part d’Aeon elle se pencha vers lui, un air curieux sur le visage et demanda intriguée :

«Est-ce que ça vas? Tu n’as pas l’air dans ton asiette?»

Tous les garçons s'étaient tournés vers la table à laquelle étaient assis Aeon et Rachel. Tous semblaient scandalisés de voir une fille aussi mignonne que Rachel s'asseoir avec Aeon "le cadavre" Asukari. Cependant, le plus surpris de tous était Aeon lui-même, qui regardait la nouvelle comme si elle venait d'une autre planète. Il avala la boucher qu'il avait dans la bouche avant de lancer de sa même voix sans ton:

« Pourquoi venir me voir, moi? Même si tu es nouvelle, tu as sûrement déjà entendue parler de moi. Je suis bizarre, solitaire...
- UN CADAVRE! » S'écria un autre garçon, ce qui déclencha l'hilarité générale.

Cette fois, Aeon ne se retourna pas. Il continua de fixer Rachel, les yeux ronds:

« Tu as entendue? Si tu te tiens avec moi, tu seras bientôt ridiculiser autant que moi. Je te conseil de...»

Il ne termina pas sa phrase. Il venait de recevoir un carton de lait sur la tête. Celui-ci n'étant pas entièrement vide, du lait s'écoula sur la tête et dans les cheveux d'Aeon. Bientôt, le lait s'écoula sur ses vêtements:

« Désolé, le cadavre! Lança l'un des garçons. Je t'avais prit pour une poubelle. Avec la tête que tu as, y'a pas beaucoup de différence!
- En fait, si, il y a une différence. Dit un autre, assis à côté du premier. Aeon, lui, il est pire qu'une poubelle! »

Nouvelle éclat de rire général dans la salle. Quelques filles riaient aussi, mais la plupart semblaient exaspérer par leur attitude.
Sans broncher, toujours avec le même air neutre et froid, il prit une serviette posé tout près de lui et s'essuya. Il reposa la serviette, sans détourner les yeux de Rachel:

« Ça arrive tout le temps. J'ai droit à ça tout les matins, tout les dîner et tout les soirs après les cours. Va t-en avant que tu en reçoives un aussi. Tu as encore le temps de sauver ta réputation en allant voir un de ces... fils de nobles. »

Aeon dit la dernière phrase sur un ton non seulement froid, mais glacial. Cependant, cela ne sembla pas intimidé Rachel.

Rachel avait observé la scène sans broncher. Tout à coup elle se leva, attrapant Aeon par la main, se dirigeant vers l’extérieur de la cafétéria. Elle se retourna vers les autres garçons et leur lança d’un ton sec:

«Vous êtes de fils de Nobles pourtant vous agissez comme des garçons de ferme. Vous êtes un honte à votre rang! Être vous, j’apprendrais à penser avant d’agir! Mais idiot comme vous êtes, je ne m’attends pas à grand-chose!»

Elle marqua une pause, les défiant du regard et déclara haut et fort:

«Je vous déteste! Ne vous approchez jamais de moi!»

Tous restèrent bouche-bée devant les paroles de Rachel. Sur ce, elle amena Aeon aux toilette ou elle se mit à la tâche de nettoyer correctement ses cheveux :

«Si on ne fait rien, ça vas devenir tout collant… Mais qu’elle idée de faire des choses pareilles… Tu sais…»

Rachel hésita un moment. Puis elle déclara d’un ton désolé:

«Je ne voulais pas t’attirer des ennuis… Je viens tout juste d’arriver alors je ne savais rien de tout ça moi. Ahlala, ça colle déjà un peu… Mais quand même, tu devrais te défendre un peu. T’as pas à subir ça de la part de ses gros idiots moches et vilains, t’es un garçon après tout… Pourquoi tu ne leur mets pas ton poing à la figure? Ah! C’est mieux! C’est presque partit! Moi je sais que c’est que j’aurais fait à ta place! Mais bon je suis fille… J’ai pas la force pour de toute façon…»

Elle eue une exclamation de victoire lorsqu’elle trouva son travail satisfaisant. La fillette alla s’asseoir en face d’Aeon et lui passa la main dans les cheveux avec affection:

«Moi je te trouve pas bizarre. T’es juste… Unique! conclut-elle avec un grand sourire, Et si on recommençait les choses correctement? elle lui tendit la main lui faisait sont plus beau sourire, Moi je suis Rachel et je suis nouvelle ici! Et toi c’est quoi ton nom?»

Aeon observa la main de Rachel, curieux. Il se demandait, malgré le fait qu'elle le décrit comme "unique", pourquoi elle tenait à être avec lui, ridiculisé par tous, considérer comme antisocial, macabre, bizarre, phénomène de cirque ambulant, sans ami? Sans lui serré la main, il répondit, le ton froid:

« Je me disais que si je devait leur répondre ou me battre, je ne serai pas mieux qu'eux. Ce n'est pas parce que je suis un garçon que je dois absolument me battre. »

Sur ce, il sourit à Rachel. Sourire était quelque chose de très rare chez Aeon et habituellement, selon voulait dire que l'un des autre garçons venait de se planter. Il serra la main de Rachel:

« Je m'appelle Aeon. Je suis heureux de te voir, Rachel. »

Sa voix sembla soudain plus enjoué, mais toujours avec une certaine neutralité. Maintenant qu'il pouvait se concentrer sur Rachel, Aeon la trouva encore plus jolie que la première qu'il l'aperçut. Leur regards se croisèrent un instant. Il rougit légèrement, ce qui avait un horrible contraste avec le reste de son visage. Il détourna légèrement le regard, fuyant celui de la jeune fille:

« Alors... tu es nouvelle? D'où tu viens? Pourquoi tu es venu à Kitsune? »

Sous l'effet de la nervosité., il avait posé toutes ses question à la vitesse de l'éclair. Il reprit son souffle:

« Désolée... on devrait retourner en classe, les cours vont bientôt recommencer. »

Toujours en la tenant par la main, il amena Rachel hors des toilettes, jusque dans le couloir, où les enfants commençaient déjà à entrer dans leur classe respective:

« C'est laquelle, ta classe? » Demanda Aeon.

Au fond de lui-même, il espérait avoir la même. Peut-être qu'il ne l'avait tout simplement pas remarquer dans la salle de cours. Aeon était du genre très concentrer sur ses études, le nez plonger dans les livres et levait la tête seulement pour répondre aux question du professeur.

Rachel souri devant l’enthousiasme d’Aeon, il était bien marrant finalement. Hésitant un moment, elle sortit un morceau de papier :

«Je suis dans la classe 313! Je n’ai aucune idée où elle peut être… Et toi? Tu es dans quelle classe?»

Aeon dû se retenir pour ne pas paraître extatique face à la réponse de Rachel. Il était donc dans la même classe. Pourquoi n'avait-il jamais remarqué Rachel alors?

« Tu es dans la même classe que moi. Suis-moi, je vais t'y amener.»

La classe en question se trouvait, logiquement, au troisième étage, premier corridor, deuxième porte à gauche. Le jeune élève entra dans sa classe en dernier comme à l’habitude, mais remarqua que Rachel ne le suivait pas. Voyant son air dubitatif elle lui expliqua qu’elle devait attendre que le professeur l’introduise à la classe. La cloche sonna et il alla prendre place à son bureau on fond de la classe. L'enseignante accueillit le retour de ses élèves en classe comme d’habitude:

«Bon retour en classe tout le monde, j’espère que vous avez bien diné. Aujourd’hui nous accueillons une nouvelle élève! »

Elle se mit à applaudir, suivit de ceux de ses élèves et Rachel entra dans la classe. Plusieurs élèves ne purent retenir une exclamation d’admiration à la vue de la nouvelle élève. Rachel fit une légère révérence et s’introduisit, un sourire serein sur son visage:

«Bonjours, je m’appelle Rachel Hani. Je suis originaire des alentours de Sichou et je vais rester à Kitsune parmi vous pendant plusieurs mois. J’espère bien m’entendre avec vous tous, même si je suis nouvelle, et je vous remercie de m’accueillir dans votre classe.»

Comme conclusion Rachel offrit son sourire le plus radieux, ce qui provoqua un autre grand élan d’émoi chez les garçons de la classe. La professeure lui offrit de prendre place sur un des bureaux inoccupés de la classe placé non loin d’Aeon. L’enseignante annonça que du travail en équipe était prévu pour la prochaine heure et que ce serait une occasion parfaite pour Rachel d’apprendre à connaitre ses camarades de classe. La jeune fille lança un regard léger complice à Aeon et se retourna pour écouter attentivement leur professeure:

«Vous travaillerez en équipe de trois. Et s’il-vous-plait, faite un maximum de travail et ne socialiser pas trop. Rachel si tu as un problème ou une question, tu peux venir me voir ou Kent, notre représentant de classe. Sur ce travailler bien les enfants!»

Au moment exacte où le professeur termina ses explications, la totalité de la population masculine de la classe convergea vers Rachel, comme une mouche attirée par une lampe à mouche. Aeon n'eut même pas le temps de bouger un muscle qu'ils étaient tous autour d'elle, sous l'exaspération du jeune garçon et des autres filles. Certaines se levèrent même de leur chaise et attrapèrent certains garçons pour les ramener vers elles. Aeon, timide, ne s'était toujours pas levé.

Cependant, la marre de garçon se sépara soudainement en deux, laissant apparaître une ligne droite directe entre Aeon et Rachel. Celle-ci venait de faire comprendre aux autres qu'elle n'avait pas l'intention de travailler avec l'un d'entre eux. Elle s'avança vers le bureau d'Aeon, celui-ci rougissant. Elle s'arrêta devant lui et ouvrit la bouche pour parler, mais elle fût interrompu par Kent, le représentant de classe. De tous les autres élèves de la classe, Kent était celui qu'Aeon supportait le moins. Il provoquait chez les filles la même réaction que les garçons avaient pour Rachel et cela l'avait toujours énerver. Il fût encore plus énerver lorsqu'il s'adressa à celle-ci:

« Je peux travailler avec toi, si tu veux, Rachel. Je m'appelle Kent, ravis de te rencontrer. »

Le professeur, observant la scène, eut un air ravis:

« Quelle merveilleuse idée, Kent. Pourquoi ne pas vous mettre en équipe avec Aeon? »

Les regards se tournèrent vers Aeon. Celui-ci se cacha le visage derrière son livre. Pendant ce temps, Kent le regardait avec une expression entre la défaite et le dégoût. Il se tourna cependant vers le professeur, affichant un faux sourire que même le pire des acteurs aurait mieux réussit:

« Oui, professeur. »

Rachel et lui prirent donc place au bureau d'Aeon. Pendant que Rachel regardait ailleurs, Kent se pencha vers Aeon et lui dit à voix basse:

« Pas touche, le mort. »

Aeon le foudroya du regard, ce qui n'intimida pas le représentant de classe pour autant:

« Qu'est-ce que tu vas faire? Te cacher derrière ton livre? » Ricana Kent.

Avant qu’Aeon n’aie le temps de lui répondre, Kent eue une exclamation de douleur. Regardant sa main avec horreur il vit une énorme araignée noire et qu’il lavait mordu profondément. Secouant vivement sa main pour ce débarrassé de la bestiole, celle-ci revola dans les airs pour atterrir sur le plancher de la classe et s’enfuir dans une petite crevasse dans le mur. Rachel ne put retenir une exclamation de terreur :

«Mais Kent, on aurais dit une veuve noire! Il faut vite que tu aille à l’infirmerie pour ne pas prendre de risque, il devrait y avoir des antipoison là-bas!»

Kent blêmit d’un coup. Mortifié, il alla voir leur enseignante qui désigna un autre élève pour le conduire à l’infirmerie. Rachel eue un petit rire, lançant à son camarades de classe un clin d’œil complice :

«En fait c’était seulement une araignée de type Steatoda, probablement une Boréalis. Elles sont inoffensives mais ont les confonds souvent avec les veuves… Le pauvre, il a certainement eue la frousse de sa vie!»

Elle gloussa de rire à cette idée. Aeon la regarda perplexe, mais où avait-elle appris toutes ces choses? Rachel le regarda avec ses yeux pétillant de malice et lui prit la main :

«Alors? On se met au travail?»

Le jeune garçon acquiesça et ils reprirent leurs travaux. Kent retourna en classe au bout d’un moment à la fois soulagé et nerveux. Le reste du cours se passa sans le moindre accident et bientôt, la sonnerie marqua la fin de la journée. Tous se levèrent et se dirigèrent vers la sortit, heureux d’enfin pouvoir rentrer chez-eux. Aeon et Rachel attendirent que la foule se dissipe un peu avant de sortir à leur tour:

«Alors Aeon-san, tu veux bien attendre mes parent avec moi? Si ça ne te pose pas de problèmes bien-sûr!»

Rachel eue un sourire radieux à la vue de ses parents, s’écriant avec enthousiasme:

«Mama! Pappa!»

Ses parents s’approchèrent des deux enfants visiblement heureux de voir leur fille en pleine forme. À la vue du nouveau camarade de sa fille, la mère de Rachel s’approcha d’Aeon :

«Je vois que tu t'es fait un ami, Rachel. Comment t'appelles-tu, mon petit?» Dit-elle d'une voix aimable.

Visiblement nerveux, le jeune garçon lui répondit timidement, ce qui sembla amuser la jeune femme. Son mari ne semblait pas aussi apte à la conversation et regardant sa montre, il déclara d’un ton sec:

«Rachel nous allons être en retard à tes cours de musique. Il serait impoli de faire attendre ton professeur.»

Mais la fillette n’écoutait pas. Elle observait Aeon avec attention. Il lui semblait que s’il pouvait, il aurait bien aimé disparaitre en ce moment. Rachel lui fit un sourie réconfortant et serrant sa main dans le tienne elle chuchota:

«T’as pas à être gêné tu sais. Mama est très douce et Pappa est peut-être un peu dur, mais il a un bon fond. Ils sont très gentil tous les deux.»

Elle tenta de lui faire un sourire réconfortant et serrant sa main un peu plus elle continue:

«On se rejoins ici avant les cours demain d’accord? Je t’apporterais une surprise!»fit-elle avec entrain

Sur ce, elle alla rejoindre ses parents et disparut dans leur diligence. Rachel se mit à la fenêtre et salua Aeon en guise d’adieu.

Le lendemain, Aeon était devant les portes de l'académie très tôt. Il était impatient de voir la surprise que devait lui apporté Rachel. Cependant, ce ne fût pas elle qu'il rencontra en premier. La même bande de garçon de la classe 313 passa près de Aeon. L'un d'entre eux chuchota quelque chose aux autres et ils explosèrent de rire. Voyant que leur cible n'y prêtait aucunement attention, ils se rapprochèrent, l'air hautin:

« Alors, le cadavre, tu attends ta fiancée zombie? Dit l'un.
- À peine une journée et vous vous moquez déjà d'elle? C'est un record. » Répliqua Aeon sur un ton indifférent.

Le garçon ne sembla pas apprécier la réplique. Un autre garçon, celui-ci plus trapu, s'approcha en bousculant légèrement Aeon, qui ne broncha pas:

« Ouais, il est pour quand le mariage funèbre? »

Toujours aucune réaction de la part d'Aeon. Cette fois, ce fût Kent, le représentant de classe, qui prit la relève. Il poussa Aeon avec plus le force, le plaquant contre un pilier près de l'entrée. Les autres élèves n'y prêtèrent aucune attention, non désireux de se retrouver mêlé à l'affaire:

« Pas mal ton coup de l'araignée, hier. Mais j'ai pas apprécier.
- Ce n'est pas ma faute si ton odeur attire les insectes. Si ils sont attirés par les mauvaises odeurs, j'y suis pour rien. »

Kent empoigna Aeon par la cravate et le rapprocha de son visage:

« Si tu veux jouer au plus malin, tu verras que je suis le meilleur à ce jeu. »

Sans changer d'expression, toujours avec le même regard neutre et indifférent, Aeon formula sans voix les mot suivant:

« Brosse... à... dents. »

Kent, furieux, rejeta Aeon contre le pilier et se prépara à le frapper d'un coup de poing. Aeon ferma les yeux, se préparant au choc, mais rien ne se produisit. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il s'aperçut que Kent avait figé, son poing à quelques centimètres du nez d'Aeon. Celui-ci remarqua ensuite que la bande de garçon et tout autre chose autour de lui avait figé. Stupéfait, il examina les autres garçons, espérant découvrir la source du phénomène. Il était derrière la bande lorsqu'ils se remirent à bouger. Kent frappa alors le pilier en lâchant une plainte de douleur. Tous se retournèrent et ils poussèrent une exclamation de surprise en voyant Aeon derrière eux:

« Comment il a fait ça? Demanda Kent. La seconde avant que je le frappe, il était devant moi et la seconde d'après, il est derrière. »

Un autre garçon s'exclama:

« Attrapez-le! »

Rachel était de très bonne humeur ce jour-là, impatiente de donner son présent à Aeon. Elle arriva au point de rendez-vous, mais elle n’y trouva personne. Elle resta là un moment à attendre, mais personne ne venait. Cherchant nerveusement de gauche à droite, elle aperçut un groupe de garçon de sa classe… Elle se précipita vers eux, le sentiment qu’Aeon devait avoir des ennuis. Elle le trouva entourés des autres garçons, se préparant au pire. La fillette en avait assez:

«Vous devriez avoir honte! Vous attaquez ainsi à une personne seule alors que vous êtes en groupe! Quelle bande de lâche vous faites!»

Les garçons se retournèrent vers elle, visiblement embarrassé d’être prit la main dans le sac par Rachel. C’est alors qu’elle remarqua Kent, au devant de tous comme s’il avait commandé l’attaque. Elle se dirigea vers lui, furieuse, et lui flanqua un bonne gifle:

«Et toi plus que quiconque Kent! Tu es le représentant de classe et pourquoi tu t’adonnes à ce genre d’activités! C’est pitoyable!»

Rachel attrapa Aeon et laissa le groupe en plan, abasourdi de ce qui venait de se passer. Les deux enfants retournèrent à leur point de rendez-vous, enfin seuls et loin des ennuis. La fillette regarda Aeon attentivement, cherchant les dégâts. Heureusement, il n’y avait rien de grave. Mais elle se sentait terriblement coupable. Regardant son camarade de classe un instant, elle lui sauta au cou et le serra fort dans ses bras. Se retirant elle lui demanda:

«Mais qu’est-ce qu’ils te voulaient encore ceux-là? Pourquoi tu n’en parle pas à personne? Un professeur pourrait facilement s’occuper de leur cas!»

Visiblement, elle était extrêmement agacée pour leur comportement.

«Ah zut! J’ai faillit oublier!»

Farfouillant dans son sac elle sortit une petite boite et la tendit à Aeon. Lorsque celui-ci l’ouvrit, il y découdra une montre de poche en argent avec de magnifiques gravures à l’avant et à L’arrière. Lorsqu’il l’ouvrit, il fut des plus impressionner par le cadrant; en nacre, des chiffre romain l’entourant et en son milieu on pouvait apercevoir le mécanisme en or blanc de la montre protéger par une mince vitre. Rachel souri devant l’émerveillement d’Aeon :

«Regarde l’intérieur du couvercle, il y a une inscription!»

Effectivement, on pouvait lire des mots gravés d’une calligraphie parfaite:



«Grand-père était horloger, papa m’as expliqué que cette expression parle des heures. Grand-père croyait que notre dernière heure était la treizième de l’horloge, celle qui na pas de suite quoi. Quand je l’ai vue, j’ai pensé à toi…
- W... wow... »

Ce fût le seul mot qui s'échappa de la bouche d'Aeon en découvrant l'objet:

« Merci, Rachel! »

Jamais Aeon n'avait semblé aussi heureux. Il alla même jusqu'à déposer un baiser sur la joue de la jeune fille, chose qu'il fessait pour la première fois, ce qui ne manqua pas de faire rosir les joues de sa camarade.

Il rougit légèrement en examinant la montre de plus près. Il se produisit alors quelque chose de d'étrange. Les deux aiguilles se mirent à bouger dans tous les sens à grande vitesse. Devant les yeux ébahis des deux jeunes enfants, elles s'arrêtèrent toutes les deux sur le premier chiffre: I. Aeon leva la tête vers Rachel, aussi surpris qu'elle:

« Elle est si spécial que ça, la montre?
-C’est la première fois que je la vois faire ça… C’est peut-être à cause de ton pouvoir! Mais pourquoi s’arrêter sur le I. ?»

« Je sais pas. Hé! S'exclama Aeon, dans un éclat de génie. C'est peut-être mes pouvoirs qui... oh! »

Une roche, lancé vraisemblablement par l'un des garçons de la même bande qui les avait finalement retrouver, se dirigeait droit sur la tête de Rachel. Sans réfléchir, Aeon poussa légèrement Rachel hors de la trajectoire de l'objet et plaça sa main face à lui pour l'attraper au vol. Il s'attendait à sentir la roche entrer en contact avec la paume de sa main, mais rien ne se produisit. Aeon retira sa main et aperçut la roche en question, arrêter en plein vol dans les airs, comme suspendue. Le même phénomène qu'avec Kent venait de se reproduire. Les garçons et tout autre personne était figé sur place, sauf Rachel, qui regardait la scène, les yeux ronds. Le décor avait lui aussi figé, les feuilles des arbres immobiles malgré que la journée était particulièrement venteuse. Les cheveux tirant les diligences s'étaient arrêter dans leurs mouvements. Une femme venait de renverser son sac à provision, les articles à l'intérieur avaient été arrêter dans les chutes. Aeon prit la roche dans ses mains et soudain eut un léger sourire malicieux. Il venait d'avoir une idée. Il se plaça près de Rachel et lui fit un clin d'œil charmant:

« Regarde ça. »

Il lança la pierre en direction du groupe. À ce moment, tout sembla reprendre son état normal. Juste à temps pour que l'un des garçons aperçoive la roche revenir vers lui, mais n'eut pas le temps de réagir et l'a reçu directement sur le front:

« Aïe! S'écria t-il, plaquant sa main sur son front. Comment... comment il a fait ça? Il y a deux secondes il était là, maintenant il a à côté. Et c'est la même roche! Comment il fait!? »

Aeon éclata de rire, c'était aussi une première. Et pour une raison encore inconnue, son rire avait quelque chose de terrifiant, d'intimidant. Il jeta un coup d'œil à la montre que Rachel lui avait offert et se rendit compte que la grande aiguilles venait d'avancer de quelques minutes, malgré que seulement quelques secondes s'étaient écoulés:

« C'est bizarre comme montre. » Dit-il, reprenant son sérieux.

Rachel était encore sous le choc. C’était donc bien vrai… Aeon avait un réel pouvoir sur le temps! Elle le regarda, impressionner par ces capacités. Et ce rire! Se pouvait-il que…?

«Aeon, tu devrais être prudent. Il ne faudrait que tu fasses remarquer…»


La jeune fille ne put terminer sa phrase, la cloche sonna le début des cours. Ils se dirigèrent donc vers leur classe:

«Comme je disais il faudrait que soit prudent. Si jamais on venait à découvrir que tu as des pouvoirs…»

Le jeune garçon se tourna vers Rachel, affichant un sourire se voulant rassurant:

« Ne t'inquiètes pas. Ils ne devineront jamais comment je fais ça. D'ailleurs, même moi je ne sais pas comment je fais. Mes pouvoirs... réagissent à mes besoins, on dirait. Merci encore pour la montre, j'ai l'impression qu'elle me sera utile. Je te promets de toujours la gardé sur moi.
-Promis? Tu me le jure?
- Oui, tout ce que tu voudras!»

Après un autre baiser sur la joue, ce qui ne manqua pas de la raire rougir de nouveau, Aeon prit la main de Rachel et l'amena à l'intérieur de l'académie. Rachel souri intérieurement, sont instinct ne l’avait pas trompé, il était vraiment unique. Elle se mit à rigoler:

«Leur tête quand ils ont vus la roche se retourner vers eux!»


La classe se passa tranquillement, chacun devant faire du travail individuel. Malgré les quelques regards noirs que jetait les garçons de la classe à Aeon et en particulier Kent, depuis qu’il avait gagné les faveurs de Rachel. L’heure du dîner arriva bien assez vite et la jeune fille alla rejoindre son camarade à son bureau :

«On dîne ensemble? Et si on mangeait dehors? Il fait tellement beau aujourd’hui!
- Oui, je veux bien. C'est vrai qu'il fait beau dehors. »

Ils dînèrent donc ensemble à l'extérieur, à l'abri des regards indiscrets. Pour une fois Aeon pouvait manger en paix et en plus, il avait quelqu’un pour l’accompagner. Finalement cette journée ne s’annonçait pas si mal… C’est alors que Kent apparut, la mine piteuse devant eux. Hésitant un moment, il prit son courage à deux mains :

«Je heu… Rachel a raison. Je ne devrais pas me conduire ainsi envers Aeon. Alors je… Je suis venu m’excuser voilà… Aeon, je m’excuse.»

Rachel parut ravie:

«Alors voilà une belle attitude! Ce n’était pas si difficile!»

Rachel était morte de rire, la réaction d’Aeon valait tout l’or du monde! Reprenant son calme, elle lui fit un clin d’œil :

«Tu comprends vite toi dit donc? Oui, moi aussi j’ai un pouvoir. Je peux soumettre n’importe quel garçon à ma volonté! Et oui, je peux aussi contrôler les araignées, mais les effets ne sont pas aussi spectaculaire que tu peux le croire!» conclu-t-elle dépitée

Aeon secoua la tête:

« Je suis sûr que tu peux faire plein de chose avec ton pouvoir! Déjà ce que tu as pu faire à Kent, imagine ce que tu pourrais faire avec d'autre!»

Le jeune garçon réalisa soudain un détail:

« J'y pense. Tu dis n'importe quels garçons. Ça ne marche pas avec les filles?
- Hélas non, seulement avec les garçons! J’ai déjà essayée avec les autres filles, mais rien ne se produisait jamais…»

Sa camarade haussa les épaules en signe de défaite:

«C’est mieux que rien après tout! C’est déjà la moitié de la population non? Et puis…»

Rachel marqua une pause et fit son plus beau sourire à Aeon:

«Ça veut dire que le temps que je serais à l’académie, les autres garçons arrêterons de t’embêter! Tant qu’ils seront sous mon contrôle, tu pourras rester tranquille!»

Elle était fière de son coup ça c’est sur. Puis prenant une mine plus sérieuse elle demanda à Aeon:

« Je savais que tu étais différent des autres toi aussi, je ne sais pas mais que je t’ai vue… Ça ma faite une sensation de… de nostalgie si on peut dire… Mais toi est-ce que tu sais d’où ils viennent tes pouvoirs?»

« Non. Répondit Aeon. Je n'en ai aucune idée. La première fois que j'ai découvert mes pouvoirs c'est quand ma... »

Il s'interrompit soudainement. Son visage se figea dans une expression neutre. Ses yeux semblèrent se vidés de toutes émotions, fixant le vide. Il trembla légèrement. Inquiète, Rachel brisa le silence:

« Aeon? Aeon, ça va? »

Aeon sembla reprendre ses esprits. Il secoua légèrement la tête, comme si il chassait un mauvais souvenir. Il reprit:

« En tout cas, je ne sais pas d'où viennes mes pouvoirs, ni pourquoi je les ai. »

Il ajouta d'une voix douce:

« Je ne t'ai jamais vue, pourtant j'ai l'impression de te connaître. Dès que je t'ai vue, je savais que tu étais spécial. C'est drôle, on a eu la même sensation... »

Il prit soudainement la main de Rachel, le regard doux:

« Je suis heureux de t'avoir rencontré, Rachel. Avec toi, les études seront plus facile, je le sais. Tu es ma meilleure amie.
- Toi aussi Aeon tu es mon meilleur ami! Pour toujours c’est promit! Mais…»

Elle marqua une pause, ne voulant pas s’aventurer sur un sujet délicat. Reprenant courage, elle demanda finalement :

« Tu es sur que ça vas, hein? Je n’aime pas quand t’as pas l’air dans ton assiette… Je m’inquiète moi… Est-ce que je t'ai demandé quelque chose de mal?
- Non, ce n'est rien. Assura Aeon. Je me suis seulement souvenue de quelque chose, mais c'est pas important. »

La cloche sonna la fin du dîner, les enfants devaient retourner à leur classe:

« Aller, viens. Faut pas être en retard. Je déteste ça... »

Finalement, l’heure du diner s’acheva et il fut temps de retourner en classe. Le reste de l’après midi se passa à étudier en groupe de deux. Aeon et Rachel firent évidemment équipe. Alors que la première moitié du cours venait de passer, la fillette posa une question à son camarade:

«Aeon, voudrais-tu venir manger chez-moi ce soir? Mama était tellement contente de voir que je m’étais déjà fait un copain de classe qu’elle m’a demandée de t’inviter… Est-ce que c’est possible?»

Les yeux d'Aeon brillèrent pour quelques secondes. C'était la première fois que quelqu'un l'invitait après l'école. Le sourire radieux, Aeon répondit:

« Bien sûr! Ça me fera plaisir!
-Génial! Alors on viendra te chercher chez-toi vers cinq heures… Tu donneras ton adresse à notre cocher!
-Pourquoi ne pas venir me chercher devant l'académie, se serait plus simple, non?»

Rachel haussa les épaules:

«Si ça t’arrange… Alors c’est promit, tu viens chez moi ce soir!» fit-elle rayonnante


Les cours finirent enfin et il était temps pour tous de rentre chez eux. Aeon et Rachel attendirent les parents de la petite comme la journée précédente. Lorsque ses parents arrivèrent, Rachel lança un dernier regard à Aeon:

«N’oublie pas! Ici même a cinq heure!»

Sur ce elle le quitta, pour ce revoir dans la soirée.

Rachel rayonnait de bonheur, c’était la première fois qu’elle pouvait inviter un ami chez-elle et elle voulait que tous soit parfait. Regardant Aeon avec un grand sourire elle le fit entre à l’intérieur. La première chose que remarqua le garçon fut le lustre immense accroché au plafond, puis son regard se tourna vers sa camarade. Il eue une légère exclamation de surprise, dans ses vêtements de tous les jours Rachel avait des airs de poupée avec sa robe bouffantes ornées de ruban et de dentelle. Le garçon rougit un peu, honteux d’avoir toujours son uniforme. Aeon observa le hall plus attentivement; il y avait plusieurs horloges, surement des œuvres du grand-père de Rachel, et plusieurs objets dépareiller. Devant l’expression confuse de son camarade elle eue un sourire :

«Pappa est marchand et Mama est de la noblesse. Alors il garde toujours les objets les plus rares et les plus étranges pour la maison… C’est un peu comme un hobby!»

Cet alors qu’une clochette se fit entendre:

«Miss Rachel! Le dîner est servit!
-Oui, oui Sarah! J’arrive!»

Sur ce, elle prit la main d’Aeon et le conduisit vers la salle à manger. La pièce était de bonne taille et faite en longueur. Les enfants se mir à gauche du père de Rachel, juste en face de sa mère. Le dîner semblait des plus délicieux; des champignons sauvages cuit dans une sauce à la crème et dans une légère pâte feuilleté, du filet de saumon cuit à la vapeur sur une purée de pomme de terre servit avec une sauce au vin blanc et à l’aneth, du canard fumé avec de tomates séché au soleil et une salade de roquette, et comme dessert des tartelettes aux truffes de chocolat avec une sauce à la vanille ou une tarte au citron et à la meringue avec un coulis au framboises. Alors que chacun s’attaquait à son repas, les questions fusèrent sur Aeon: quel âge avait-il, comment trouvait-il l’académie, quel était ses passant temps et ainsi de suite…

«Dit moi petit, fit alors la voix sévère du père de Rachel, parle nous de tes parent! Ton père a-t-il un travail? A quel rang de la noblesse appartiennent-ils?»

Aeon semblait au paradis. Cela fessait des semaines qu'il n'avait pas eu un repas aussi somptueux. L'interrogatoire des parents le rendait quelque peu nerveux. Mais il ne s'en fessait pas trop, il savait que tant qu'il serait avec Rachel, rien ne pourrait gâcher cette superbe soirée.

Jusqu'à ce que:

« Dit moi petit, fit alors la voix sévère du père de Rachel, parle nous de tes parent! Ton père a-t-il un travail? A quel rang de la noblesse appartiennent-ils? »

Tout bascula en un instant. Aeon s'étouffa soudainement avec un morceaux de saumon. Il toussa avec autant de force que de violence. Il le recracha, mais rien ne s'arrangea pour autant. Il avait de la difficulté à respirer. Ses yeux étaient exorbités, prêt à sortir de leur orbite. Ils se remplièrent de larme rapidement. Les larmes commencèrent à couler sur ses joues. Il tomba subitement de sa chaise, sanglotant et répétant les mêmes mots:

« Maman... papa...» Disait-il, avec plus de difficulté à chaque répétition.



Aeon était dans son lit, chez lui. Il avait de la difficulté à dormir. L'orage violent à l'extérieur l'empêchait de trouver le sommeil. Une fois de plus, il s'était mis au lit sans voir son père, encore à boire chez d'autres amis alcoolique. Sa mère lui disait toujours qu'il finirait par s'en remettre et qu'il arrêterait de boire autant. Elle était aussi peu convaincue de ce qu'elle disait qu'Aeon ne l'était. Un claquement de porte fit sursauter Aeon. Il avait été plus bruyant que tout les autres soirs. Le jeune garçon se couvrit dans sa couverture, mais rien ne pouvait empêcher le vacarme que produisait son père de se rendre jusqu'à ses oreilles. Le brouhaha s'arrêta soudain. Mais Aeon fut encore plus terrifié lorsqu'il entendit un cri perçant. Celui de sa mère. Inquiet, il sortit de sa chambre. La maison était plongé dans les ténèbres. Il se dirigea vers la chambre des maîtres, d'où provenant le cri:

« Maman? Tu es là? Papa? » Appela désespérément le garçon.

Lorsqu'il fut habituer à la noirceur, Aeon figea devant l'horreur que lui offrait la scène. Sa mère était tombée du lit, face contre terre, un couteau planté entre ses omoplates. Le sang coulait du corps inerte, s'étendant sur le tapis, bientôt souillant les pieds du gamin. Les draps du lit était aussi plus foncé, couleur dû au sang de la mère d'Aeon. Son père se tenait tout près du corps. Mais lorsqu'il se tourna vers son fils adoptif, se qu'Aeon voyait n'était plus son père, mais un meurtrier. Son visage était déformé par la folie, il s'agissait bien plus qu'un d'un simple cas d'alcoolisme. Il marcha lentement vers Aeon, arrachant au passage le couteau du cadavre inerte de sa mère:

« Tu ne diras rien. Pas vrai, Aeon. »

Sa voix était sans âme. Il leva son couteau, prêt à s'abattre sur sa nouvelle cible. Mais au moment de recevoir le coup. Celui-ci ne vint jamais. Aeon se rendit alors compte que son père s'était complètement arrêter dans son mouvement, mais contre son gré. Sous les yeux horrifiés d'Aeon, l'homme commença à rajeunir à une vitesse alarmante. Il vit son père revenir à l'adolescence, puis son propre âge. Il rajeunit cependant d'avantage. Il retrouva son père sous la forme d'un simple bébé et ensuite retourna à l'était de fœtus sans vie.

Aeon hurla. Il hurla aussi fort qu'il le pouvait. Incapable de retenir ses pleurs, les larmes suivirent. Il courut aussi vite qu'il le pouvait, sortant de la maison pour fuir l'horrible scène.


Aeon avait toujours du mal à respirer, répétant toujours les mots "maman" et "papa" sans but.

Un grave silence se fit la maisonnée, personne ne pouvant imaginer l’ampleur du drame qui c’était passé. Seule une âme osa bouger. Par instinct maternel, la mère de Rachel s’approcha d’Aeon et le prit dans ses bras:

«Ça vas aller mon chéri, ça vas aller… C’est finit n’y repense plus…»

Le serrant contre son cœur elle le berça un moment, tentant de se faire rassurant. Rachel s’approcha, aux bords des larmes:

«Aeon…
- Rachel ma chérie, Aeon restera ici ce soir… Tu partageras ta chambre avec lui, je ne veux pas qu’il reste seul ce soir… D’accord ma belle?»

La fillette acquiesça en silence, alors que sa mère et un majordome amenait le petit être blessé qu’était Aeon dans sa chambre. Son père, sortant de son silence dit à sa fille de s’asseoir et de terminer son assiette avant qu’elle ne refroidisse. Rachel reprit sa place, le reste du repas se fit sous un silence lourd…


Rachel rejoignit Aeon après le souper, le retrouvant dans sa chambre, blotti dans le lit d’invité habituellement utilisé par ces cousines. Sa mère était toujours là, caressant les cheveux du garçon. Rachel embarqua sur le lit et ce plaça à côté de son camarade:

«Le pauvre il a du vivre un sacré choc, Rachel ma petite poupée chérie, tu vas bien veiller sur lui, n’est-ce pas?
-Oui mama, c’est promit.»

Sa mère lui baisa le front et laissèrent les enfants entre eux, sachant qu’ils se comprendraient mieux entre enfants. Lorsque sa mère sortit de sa chambre, Rachel se blottit contre son camarade et serra ses main contre elle:

«Aeon…»